Au fil de l’audience
Plus de victimes et euros de butin
Pas moins de 184 victimes ont été identifiées. L’une d’elles a même été trompée à deux reprises, suite à un changement de pseudonyme de la fausse vendeuse... L’Arlésienne du Bon Coin encaissait les chèques et multipliait les prétextes pour faire patienter ses victimes – colis revenu, colis perdu, maladie... – « jusqu’au silence radio », décrit la juge Patricia Krummenacker. Autrement dit, « elle prend ses clients pour des imbéciles », résume Me Pascal Zecchni aux intérêts d’une partie civile. La prévenue a ainsi récolté un total de 16 000 euros. Aux enquêteurs, Marina D. – qui recommencera en 2015 avec de fausses vente de téléphones – a expliqué : « J’ai tout dépensé
(1) en sorties et en futilités. » 1. Pour cette arnaque, elle a été condamnée en octobre 2017 à six mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve.
Un Toulonnais condamné pour apologie du terrorisme
Un Toulonnais âgé de ans a été jugé pour « apologie du terrorisme » suite à la publication de messages sur un profil Facebook, quelque temps après l’attentat de Nice en . Le jeune homme a notamment invité son auditoire à« infiltrer ce peuple de porcs », estimant « qu’une heure de djihad valait mieux que soixante heures de prières ». Le prévenu avait expliqué aux enquêteurs qu’il souhaitait ainsi gagner la confiance des partisans de l’État islamique pour mieux s’informer, sans partager leurs idées. Le tribunal l’a condamné à un an de prison.
La « reine des preuves » détrônée par le bénéfice du doute
Quand le fichier des empreintes génétiques a enfin « matché », les gendarmes ont cru avoir identifié l’un des auteurs d’un home-jacking commis à Bormes-les-Mimosas. Il y a trois ans, deux individus masqués et armés s’étaient rendus chez un particulier pour lui réclamer euros (en vain). Des traces d’un ADN jusqu’alors inconnu avaient été décelées sur les liens utilisés pour entraver la victime. Cette piste a abouti il y a quelques mois avec l’identification d’un Six-Fournais, mis en cause dans une autre affaire. « Je suis jardinier, j’utilise des [colliers de serrage] tous les jours, j’en laisse même sur mes chantiers… », s’est défendu le suspect renvoyé devant la justice. Son avocate a émis l’hypothèse d’un transfert d’ADN. Le tribunal a vite fait de relaxer le prévenu.
Un jeune apprenti martyrisé dans une jardinerie près de Hyères
Deux employés d’une jardinerie située près de Hyères ont été condamnés à Toulon pour s’être livrés à « un jeu qui a dégénéré ». Un apprenti âgé de ans a été frappé à coups de branches, poussé dans une piscine ou encore menacé avec une tronçonneuse portée à cm de son visage. « S’il l’avait demandé, j’aurais arrêté», s’est défendu l’un des mis en cause. La victime, fragile psychologiquement, semble s’être tue pour «s’intégrer au groupe». Pour ne pas avoir eu« l’intelligence de percevoir ce qui n’est pas dit», les prévenus, âgés de et ans, ont été condamnés à cent jours, amende à euros pour l’un, et six mois de prison avec sursis pour l’autre.
Atteint d’une forme d’autisme, il est jugé pour stup à Toulon
Un habitant du centre-Var, âgé de ans et atteint d’une forme d’autisme, a été condamné à trois mois de prison avec sursis pour vente de stupéfiants, le décembre, dans une cité toulonnaise. « Il est regrettable que la seule réponse qu’on puisse apporter à cette famille soit une réponse pénale», avait déploré son avocate Me Anaïs Gué.