Le pape en élève appliqué du peintre Domingo Zapata
Venu saluer ses amis à Saint-Tropez, l’artiste espagnol, collectionné par les stars, raconte comment il a initié le pape à la peinture, le temps d’un travail sur verre au profit d’une oeuvre caritative
Ses collectionneurs s’appellent Johnny Depp, Leonardo DiCaprio ou la banque Goldman Sachs. Il s’affiche avec Scarlett Johansson et tout le gratin hollywoodien. Voici que Domingo Zapata touche désormais au... « divin ». Une « affaire papale » que l’artiste espagnol racontait tout guilleret, hier à Saint-Tropez, en même temps qu’un passage au Gaïo de son ami Franklin Malortigue, dont il a décoré autrefois l’espace VIP d’une gigantesque fresque. Ou comment une simple visite de courtoisie se transforme en confession... intime. «J’ai peint avec le pape ! », débute, encore sur un petit nuage, Domingo Zapata que l’on a connu, les étés passés, dans « l’enfer » des nuits tropéziennes.
Une croix jaune en guise de message
Une rencontre qui s’est produite à l’initiative du Vatican... « La Fondation du pape, qui connaissait mon travail, m’a appelé pour créer une oeuvre. Je ne m’attendais pas à ce que soit avec le pape François. Finalement, nous nous sommes retrouvés côte à côte le 11 mai au palais San Callisto, l’une des propriétés du Saint-Siège, pour peindre sur une plaque de verre de deux mètres de hauteur. Le pape m’a demandé quelle couleur il devait prendre. Finalement, il a tracé une croix en jaune avant de signer. De mon côté, j’ai écrit le slogan «Education Starts with Art » (L’éducation commence avec l’art) et dessiné un coeur », décrit l’artiste, originaire de Palma de Majorque, qui annonce que la vidéo de ses exploits trônera durant deux mois sur un building de Times Square à New York.
Invité de Fernando Alonso à Monaco
« C’est un souvenir fantastique. Un grand accomplissement pour moi. François est une personne si humble que j’en ai oublié qu’il était pape », ajoute Domingo, que l’on retrouvera ce dimanche en spectateur VIP du Grand Prix de Monaco, invité par son ami pilote et compatriote Fernando Alonso. « Je serai de retour à Saint-Tropez en août avec probablement de nouvelles collaborations avec le Gaïo qui vient de splendidement se réinventer grâce à quatre panneaux géants qui ouvrent sur le port », s’incline, à grands renforts de « Viva », Zapata. Quant au fruit de ses oeuvres papales, il sera vendu aux enchères en septembre prochain à New York, au profit de la fondation Scholas Occurrentes, qui est soutenue par le souverain pontife argentin. Nul doute que le marteau s’abattra sur une somme miraculeuse.