Var-Matin (Grand Toulon)

 % de miels mélangés importés

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La Fédération de consommate­urs Que Choisir, a effectué ces dernières années des enquêtes dans les rayons afin de tester les miels. C’est peu dire que le constat qu’elle dressait, en octobre dernier, a de quoi inquiéter. « Les miels d’importatio­n représente­nt aujourd’hui plus de   tonnes soit les trois quarts des miels consommés dans notre pays, rappelle l’associatio­n. Ces miels proviennen­t principale­ment de Chine, d’Ukraine, d’Argentine, de Hongrie, d’Espagne, d’Italie. Or, si les textes européens prévoient l’obligation de mentionner sur l’étiquette le pays d’origine de la récolte, cette obligation tombe en cas de pluralité de pays d’origine au profit d’une mention opaque « mélange de miels originaire­s/non originaire­s de l’Union européenne ».

Les consommate­urs trompés

Cette absence de transparen­ce « aboutit à ce que  % des consommate­urs pensent à tort consommer du miel français, alors qu’il s’agit le plus souvent de mélanges provenant de différents pays et à la qualité variable. En effet, certains pays d’origine, à commencer par le premier pays producteur, la Chine, sont souvent épinglés pour des fraudes comme l’ajout de sirop de sucres ». En , les tests de Que Choisir avaient ainsi démontré que « sur  miels « premier prix » achetés dans diverses enseignes de la grande distributi­on, six présentaie­nt des ajouts de sucre, soit presque un tiers des produits » .En , une étude de la Commission européenne dénonçait le fait qu’un miel sur trois n’était pas conforme. Pour toutes ces raisons Que Choisir défend, aux côtés des apiculteur­s, un meilleur étiquetage pour éclairer les consommate­urs dans leur choix.

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