Var-Matin (Grand Toulon)

« Il faut acheter au producteur »

L’expert Ivan Broncard, président du groupement de défense sanitaire apicole

-

Le groupement de défense sanitaire apicole est une associatio­n type loi  qui s’occupe de la santé des abeilles, en particulie­r de l’achat et de la distributi­on de médicament­s pour les soigner. Il compte  adhérents soit la moitié des apiculteur­s du départemen­t. « Nous sommes des bénévoles » souligne son président Ivan Broncard, apiculteur profession­nel au Revestles-Eaux.

Comment le consommate­ur peut-il avoir la garantie d’acheter du miel français ? Pour être vraiment sûr de la traçabilit­é, il faut s’adresser à un producteur, un apiculteur. Après, c’est une relation de confiance. On est souvent obligé de réduire les quantités proposées, de vendre dans des pots de  g ou  g pour pouvoir répondre à la demande. Sinon, on vendrait tout d’un coup. Beaucoup de consommate­urs ont ainsi compris qu’un apiculteur ne peut pas fournir tous les miels toute l’année. Si ce n’est pas le cas, il vaut mieux se méfier.

Peut-on faire confiance aux labels : IGP, AOP, label rouge, bio ? L’IGP pour les miels de Provence est garant d’un

() contrôle très sérieux par le syndicat des miels de Provence et des Alpes du Sud et un suivi par Qualisud, organisme certificat­eur. L’apiculteur qui n’a pas de problème pour vendre, qui a une relation de confiance avec ses clients ou distribute­urs, n’en a pas besoin. Mais pour quelqu’un qui démarre, c’est un plus d’avoir ce label. Les miels de Corse et de sapin des Vosges sont protégés par une AOC. Le label rouge est une démarche qualité, que je connais peu. Pour certains elle fait débat. Le label bio correspond à une façon de travailler. Il s’agit pour l’apiculteur de transhumer jusqu’à des zones en espaces naturels pour y installer ses ruches. Et au niveau des traitement­s, d’utiliser ceux à base d’huiles essentiell­es. C’est très risqué pour les colonies. Des recherches sont en cours et depuis un ou deux ans, on trouve de nouvelles solutions. De toute façon, en non bio, les traitement­s s’appliquent en dehors des périodes de production du miel.

Le prix est-il un gage de traçabilit­é ? À trois euros le pot de  grammes, on a affaire à du miel importé et bas de gamme. La majorité vient de Chine, d’Asie et souvent ce n’est pas du miel. Cependant, il y a aussi du miel très cher mais pas forcément français. Il faut faire attention, il y a des fraudes, comme le révèlent régulièrem­ent les contrôles. 1. Il existe d’autres miels à IGP : de Cévennes, d’Alsace.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France