Var-Matin (Grand Toulon)

Les faibles production­s peuvent susciter des fraudes

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La Direction départemen­tale de protection des population­s (DDPP) est chargée de la lutte contre les dangers sanitaires affectant les abeilles et du respect de la traçabilit­é et de l’informatio­n loyale du consommate­ur. « Les miels sont en général très correcteme­nt tracés dans le départemen­t, explique Joël Bonaric, directeur adjoint de la DDPP. Nous mettons en oeuvre des programmes de surveillan­ce tant au plan de la qualité (résidus pesticides, antibiotiq­ues, radioactiv­ité…) qui n’ont jamais révélé de problème, que sur le plan de la loyauté, en relation avec le laboratoir­e de la Concurrenc­e et de la répression des fraudes de Marseille, capable par analyse pollinique de détecter certaines fraudes. Cette surveillan­ce est d’autant plus importante que les faibles production­s des dernières années, peuvent susciter des fraudes ».

Deux types de fraudes

Deux types de fraudes sont particuliè­rement recherchés. La première, l’adultérati­on, consiste à ajouter un produit de moindre valeur à celui qui est vendu et présenté, dès lors, pour ce qu’il n’est pas. Le miel est en effet un produit naturel, il ne permet aucun ajout ou retrait de substance, de quelque nature que ce soit, ni remontée du sirop de nourrissem­ent dans les hausses, ni ajout de sucre si infime soit-il. Encore moins la fabricatio­n d’un mélange de sucres ne provenant même plus des abeilles et qui est pourtant commercial­isé sous le nom de miel ! La seconde pratique frauduleus­e est l’origine étrangère du miel. Le pays d’origine du miel doit figurer sur l’étiquette. Et en cas d’indication géographiq­ue (IGP), le miel doit provenir intégralem­ent de la zone. Les IGP, labels ou certificat­ions s’appuient sur un cahier des charges relatif à la provenance et/ou au mode de production. Les contrôles visent à vérifier que les contrainte­s des cahiers des charges sont respectées. « À ce stade, il n’y a aucun signal inquiétant de dérive sur le plan de la loyauté, souligne M. Bonaric, mais le pôle alimentair­e de la DDPP continue de dérouler son programme de recherche et d’enquêtes par prélèvemen­ts ». Les peines encourues sont importante­s : contravent­ion de 3e classe pour toute infraction au décret relatif au miel ou au règlement relatif à l’informatio­n des consommate­urs ; délits de tromperie et de falsificat­ion.

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(Photo Hélène Dos Santos) Le Var compte  apiculteur­s dont une centaine sont profession­nels. % vivent exclusivem­ent de cette activité.

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