Var-Matin (Grand Toulon)

Une semaine en Nissan Leaf

La pionnière des voitures électrique­s grand public a cédé sa place à un tout nouveau modèle, que nous vous avons fait découvrir en avant-première. Résultats de notre test longue durée

- FRANÇOIS STAGNARO / SOPRESS Photos © François Stagnaro

Quoi de neuf ?

Premier changement évident : l’esthétique. La première Leaf sortait du lot, au point de déplaire à une partie de la clientèle. Avec son profil équilibré et ses lignes anguleuses, la nouvelle se révèle nettement plus séduisante. Ensuite, la fiche technique donne une idée des progrès réalisés par rapport à l’ancienne Leaf (dans sa dernière évolution avec batteries de 30 kWh) : 150 ch (+ 41 ch), 320 Nm (+40 Nm), batteries de 40 kWh (+ 10 kWh) et 378 km d’autonomie selon le cycle NEDC (+128 km). Dans la « vraie vie » (proche du nouveau cycle WLTP), la nouvelle Leaf peut prétendre à environ 250 à 270 km d’autonomie, en mode éco. À bord également, les progrès sont flagrants, en finition comme en design, mais aussi en espace habitable. Y compris au niveau du coffre qui, avec 435 litres, propose enfin un volume décent pour partir en week-end à quatre ou cinq adultes, voire pour jouer les déménageur­s.

Côté finances

Une vraie réussite, accessible à partir de 27 900 euros (bonus inclus). Pour comparaiso­n, la Volkswagen e-Golf, aux prestation­s proches, est proposée à partir de 33 560 euros (bonus inclus) pour une autonomie de 300 km théoriques (NEDC), contre 378 km pour la Leaf.

Le rayon d’action

C’est ce que nous avons fait en parcourant 150 km d’autoroute jusqu’au magasin de meubles suédois le plus proche. Batterie chargée à bloc, l’affichage – qui tenait compte du profil de conduite précédent, essentiell­ement urbain – annonçait 248 km, voire 259 km sans clim’. En mode Eco et avec un usage limité de la clim’, nous avons atteint notre but sans encombre, avec encore 50 km de marge. Soit 200 km d’autonomie sur autoroute, contre 250 km en ville. Pour retourner ensuite à notre point de départ, nous comptions bien sûr sur les bornes de recharge rapide dudit magasin suédois. Une seule place disponible et un chargeur récalcitra­nt nous ont valu quelques frayeurs, mais une fois la Leaf connectée en triphasé avec la prise Chedemo, elle a facilement récupéré l’intégralit­é de sa capacité, le temps de faire les courses. De retour au point de départ, c’est à une borne libre-service du réseau Auto Bleue que la Leaf a pu se recharger. Sur cette prise 220V classique, il lui a fallu plus de 16 heures pour revenir à 100 %. Et sur une Wallbox, à domicile, comptez plus de 6 heures.

La conduite

Pour les moments où nous ne pouvions pas attendre, nous avons pu accéder à l’un des quelques chargeurs rapides du réseau Auto Bleue dans la Métropole Nice Côte d’Azur, y compris celui situé stratégiqu­ement à Plan-du-Var, au confluent de plusieurs vallées. Le plein fait, nous avons entamé un trajet d’environ 70 km et un dénivelé de 1 550 mètres au bout duquel la Leaf avait « consommé » 50 % de sa batterie et n’affichait plus que 100 km d’autonomie. À la descente, elle a cependant récupéré plusieurs dizaines de kilomètres de capacité, jusqu’à finalement afficher encore 95 km d’autonomie après 150 km parcourus. Soit 245 km - l’équivalent de l’autonomie en ville. C’est sur ces routes de montagne que nous avons véritablem­ent pu mesurer les progrès accomplis, en profitant des 150 ch du nouveau moteur et de la « e-Pedal » (fonction permettant d’accélérer et freiner en régénérant depuis la seule pédale d’accélérate­ur) pour aborder ce parcours à vive allure. Le compromis atteint au niveau du châssis mérite des éloges : mouvements de caisse maîtrisés, confort moelleux, filtration exemplaire des irrégulari­tés. Le tout assorti d’une efficace isolation des bruits extérieurs.

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