Oh, la belle affiche !
Les Bleus affrontent, ce soir à l’Allianz, la Squadra Azzurra de Mario Balotelli à l’occasion de leur deuxième match de préparation avant la Coupe du monde. Un test, un vrai...
Un France - Italie, c’est un voyage dans le temps, une affiche de gala entre deux nations majeures du football qui, hélas, ne pourront pas se retrouver en Russie, comme cela avait été le cas en 1998 (quart de finale), en 2000 (finale de l’Euro) et en 2006 (finale) pour ne parler que des grandes batailles des temps modernes, ces duels à la dramaturgie inégalable. A force d’ingurgiter du football, on ne se souvient plus de tout. Or, les France - Italie restent. On se rappelle de tout, ou presque, de la frappe de Baggio qui frôle la lucarne de Barthez, du penalty sur la barre de Di Biagio, de l’égalisation de Wiltord, de la demi-volée en or de Trezeguet, de la Panenka de Zidane, du coup de boule de “Zizou” et du penalty raté de “Trezegol”. « Une Coupe du monde sans l’Italie, c’est triste », a dit Didier Deschamps, étroitement lié à un pays qui l’a accueilli en tant que joueur, puis plus tard en tant qu’entraîneur, à la Juventus Turin. Pour les Bleus, c’est un nouveau test face à une équipe qu’on espère un poil plus alerte que celle de l’Irlande qui a traîné sa peine, lundi soir au Stade de France. « Ne vous inquiétez pas ! L’Italie sera motivée contre nous », a souri “DD”, hier soir, au cours d’une conférence de presse qui a beaucoup tourné autour du thème « Zinedine Zidane » dont le départ surprise du Real Madrid a fait pas mal spéculer. Durant la campagne de Russie, l’ombre de “Zizou”, à qui l’on promet le poste de sélectionneur dans un futur plus ou moins proche, planera au-dessus de la tête de Deschamps. Il ne l’a évidemment pas dit, mais il s’en serait bien passé. Cette fête des voisins sera aussi celle de Mario Balotelli dont le retour en sélection, après quatre ans d’absence, a été couronné d’un but, lundi, contre l’Arabie Saoudite. A Nice, où il n’a trouvé que des bonnes ondes, il est chez lui et « son » public a prévu de lui faire une jolie surprise. L’Allianz Riviera va vibrer pour les Bleus, mais aussi très fort pour « Super Mario », son « fratello d’Italia ».