Comme une grande !
À 15 ans, Lilou Thiémé intégrera le pôle espoirs de Lyon à la rentrée. Issue d’une grande famille de sportifs, la passeuse du Volley-club Hyères-Pierrefeu n’est pas en reste
Si le jeu des sept familles spécial sport existait, sûr que le clan Thiémé y figurerait en bonne place. Erik, le père, ancien champion de planche à voile. Jimmy, le fils, qui a brillamment pris la vague (lire en page suivante). Valérie, la mère, qui avait un excellent niveau au handball. Et désormais Lilou, la petite dernière, qui s’apprête à intégrer le pôle espoirs de volley à Lyon. Élève de 3e au collège GustaveRoux, la Hyéroise va donc quitter le nid, au grand dam de son papa, qui ne le dit qu’à moitié en plaisantant. «Ça risque d’être un peu dur au départ, concède de son côté
la jeune fille. Par rapport à ma famille, mes amis, d’abord. Et puis il n’y a pas la mer, là-bas (rires). Mais j’arrive à un moment de ma vie où il faut que je décide ce que je veux faire. » Du haut de ses 15 ans, la très souriante Lilou fait preuve d’une étonnante maturité et d’une grande force de caractère. Les idées déjà très claires, à un âge où tout est souvent très flou. Et ça ne date pas vraiment d’hier. Évidemment, elle s’est essayée aux sports nautiques. « La planche, ça me motivait beaucoup.
Le surf, surtout, mais il n’y a
pas assez de vagues, ici », se marret-elle. Jamais bien loin de l’eau, elle joue aussi très souvent au beachvolley sur la plage avec son père et son frère.
, m et... trop petite ?
Elle accroche très vite. Et intègre le Volley-club Hyères-Pierrefeu. À 7 ans. Il se trouve que la collégienne est douée. Alors, l’an dernier, on lui propose de jouer en Prénationale comme passeuse, avec les seniors. Un triple surclassement, puisqu’elle évolue normalement avec les M15. « J’étais la plus jeune, raconte-t-elle. Au début, j’avais un peu d’appréhension. Mais si je voulais progresser... Au final, ça s’est très bien passé. » Si bien, même, que l’équipe a obtenu son ticket pour
l’étage supérieur. Dans la foulée, Lilou a donc passé une batterie de tests, physiques, techniques et oraux, au pôle espoirs de Lyon, où elle a été retenue. Dès la rentrée, elle y passera ainsi sa semaine en internat, s’entraînera tous les jours, et reviendra jouer tous les week-ends en Nationale 3 avec son club de toujours. Un Car rythme au bout effréné de l’aventure, ? Même pas l’attend peur. le statut de sportive de haut niveau. Voire mieux ? « J’aimerais bien entrer un jour en équipe de France, admet-elle. Mais vu ma taille... » La Hyéroise mesure 1,67 m. Et devrait prendre encore quelques centimètres. Jusqu’à 1,75 m, peut-être. Ce qui n’est quand même pas petit... « Mais en France, ils veulent des filles plus grandes», poursuitelle. La graine de championne le regrette un peu. Sans amertume, cependant, et sans se décourager pour autant. Et si ça ne le fait pas avec les Bleues, « j’essaierai de partir en université américaine. Là-bas, ils raisonnent plus par rapport à la technique ». Et puis si, finalement, Lilou ne parvient pas à devenir volleyeuse professionnelle, elle n’en fera pas tout un plat non plus. Des passions, elle en a plein. De la joie de vivre, à revendre. Des idées aussi. « Je me verrais bien journaliste dans le sport,
lâche-t-elle dans un grand sourire,
parce que j’adore le sport, voyager, et je suis sociable. Ou kiné. » Dans tous les cas, sans prise de tête. C’est dans les gênes.