Les écologistes se mobilisent contre le suremballage
Des militants, sympathisants écologistes ou simples citoyens concernés par la sauvegarde de la biodiversité, ont mené une action symbolique, hier après-midi devant l’entrée du centre commercial Centr’Azur. C’était le seul événement organisé dans le sud de la France, mais une cinquantaine d’autres « Plastic Attacks » étaient simultanément menées un peu partout en France et en Europe.
« Il y a urgence »
Il s’agissait, dans un premier temps, d’alerter les consommateurs entrant dans le magasin sur la nocivité des emballages plastiques non biodégradables. À leur sortie, libre à ces clients de se débarrasser de ce qu’ils considèrent comme du suremballage. Le tout étant stocké dans des chariots pour montrer « l’étendue des dégâts ». « Il y a urgence, a alerté Laurent, un consommateur venu exprès de La Valette, sachant qu’une Plastic Attack était organisée à Hyères. On ne parle pas de la sauvegarde de la planète, elle nous survivra. Mais le plastique désagrégé a des effets dévastateurs quand il est ingéré par les oiseaux et les poissons. Même le plancton en pâtit, affirme-t-il. J’encourage cette initiative. De plus en plus de gens sont sensibles à ces questions. Mais les bons comportements sont plus porteurs quand on les fait collectivement, plutôt que chacun dans son coin. »
« Convaincre plutôt qu’obliger »
Dans le droit fil de la réduction des emballages plastiques pour laquelle ils militent, ces écocitoyens optent pour des achats en vrac (pour les céréales comme ça existe déjà en hypermarché, et pourquoi pas le riz, les pâtes, le sucre ou le vin) et s’échangent des astuces pour confectionner leur propre dentifrice ou détergeant. L’un deux, responsable informatique, ajoute : « Un ordinateur, c’est l’équivalent de 500 kg de terre retournée pour en extraire les composants. Nous avons beaucoup de mal à trouver des entreprises qui recyclent les PC. Il y a une vraie filière à mettre en place et que l’État doit encourager. » Olivier, explique, philosophe : « Nous cherchons à convaincre plutôt que d’obliger. Le problème est que le tri sélectif donne bonne conscience aux gens. Mais il faut prendre le problème à la source. Ce sont les consommateurs qui ont la clé pour forcer les industriels à réduire le suremballage. » Prochainement, Sabine, l’organisatrice de l’événement, proposera une grande opération de ramassage des déchets sur le littoral hyérois. Elle compte sur le soutien de la ville pour cela.