La députée Geneviève Levy interpelle le gouvernement
S’il est quelqu’un qui « fait » la loi, ou en tout cas contribue à son écriture, c’est bien une parlementaire. La députée varoise Geneviève Levy est intervenue pour demander une clarification dans ce dossier de versement de l’allocation pour adulte handicapé (AAH). Le février dernier, elle écrivait à la ministre de la Santé, Agnès Buzin, pour l’interroger sur « la différence de traitement entre les personnes nées avant le er janvier , et après ». Celles qui sont nées après peuvent continuer de percevoir l’AAH, quand elles deviennent retraitées (). Si elles sont nées avant , cela est refusé. Devant l’absence de réponse de la ministre, la députée a soumis une question écrite devant l’assemblée nationale le février. De nouveau, elle demande au gouvernement « de rétablir l’équité entre tous les bénéficiaires de l’AAH ».
Pourquoi avez-vous décidé d’intervenir dans ce dossier ? Le problème majeur que nous avons dans ce dossier est que des personnes âgées et handicapées se retrouvent sans aucun versement de prestations. Alors qu’il s’agit bien souvent de l’unique source de revenus. La Cnaf (Caisse nationale des allocations familiales) ne prend aucune décision de nature à être appliquée sur l’ensemble du territoire. Il y a une disparité de traitement qui n’est pas concevable.
Pourquoi ne pas accepter l’autre allocation, qui correspond au minimum vieillesse ? Cette autre allocation (l’Aspa) est moins favorable, d’abord car elle ouvre moins de droits sociaux – des droits dont une personne handicapée a besoin dans son quotidien. En plus, l’Aspa est récupérable sur la succession. Ce dispositif nie totalement le fait que les personnes sont handicapées et qu’elles deviennent justes vieilles. Si je n’obtiens pas de réponse à ma question écrite, disons le juin, je demanderai une audience à la ministre. Cette différence de traitement ne me paraît pas équitable. 1. Seulement si la retraite est inférieure à l’AAH (819€).