Jurassic World : Fallen Kingdom ouvre une nouvelle ère
JURASSIC WORLD: FALLEN KINGDOM L’histoire
Depuis trois années et la destruction du parc à thème Jurassic World, les dinosaures survivants sont livrés à eux-mêmes dans la jungle, sur Isla Nublar. Lorsque le volcan inactif de cette île au large du Costa Rica commence à rugir, Owen (Chris Pratt) et Claire (Bryce Dallas Howard) s’organisent pour sauver les espèces restantes de l’extinction. Une expédition qui cache en réalité une conspiration qui pourrait ramener toute notre planète à un ordre jamais vu depuis la préhistoire…
Notre avis
Réaliser la suite d’un reboot est toujours un exercice périlleux. Le danger de l’épisode de trop ou de tomber dans des situations déjà amorcées dans les films précédents est grand... mais ici esquivé avec brio par Juan-Antonio Bayona ! Dans les mains du réalisateur espagnol, auteur de L’orphelinat et de Quelques minutes après minuit, la franchise lancée par Steven Spielberg prend un nouveau tournant. Toujours aussi spectaculaire dans ses moments clés : avec un volcan en irruption qui dynamise la première heure et des jeux de cache-cache non dénués d’humour noir dans la seconde, ce Fallen Kingdom brasse aussi les obsessions du cinéaste. À savoir, le deuil, les peurs enfantines, la relation aux « monstres ». Sur fond d’une réalisation mélancolique faite de reflets et de jeux d’ombres, la formule prend instantanément et continue de garder l’attention grâce à un rythme parfaitement dosé. Supérieur au premier Jurassic World sur quasiment tous les points : y compris dans le traitement de la romance entre les héros campés par Chris Pratt et Bryce Dallas Howard, le blockbuster poursuit son discours autour des manipulations génétiques. Il introduit ainsi l’idée du clonage et l’utilisation des fameuses bestioles comme arme de guerre, avec une séquence de ventes aux enchères où les dirigeants mondiaux s’arrachent à prix d’or herbivores massifs ou nouveau prototype carnivore capable (a priori) d’obéir aux humains. Les nombreuses références glissées à l’opus original, le soin apporté au seconds rôlesmention spéciale à une petite fille (Brooke Norbury), observatrice magnifiquement filmée, et un final qui ouvre de nouvelles perspectives à la saga, laissent leur empreinte dans ce divertissement de choix.