Le festival des bulles déboule ce week-end
Aussi incontournable que le pont au pied duquel il se tient, le festival de bande dessinée prend ses quartiers, samedi et dimanche. Une trentaine d’auteurs internationaux sont annoncés
Et un « collector » de plus ! Chaque année, l’affiche du festival de BD de La Seyne est toujours très attendue. Sa réalisation est confiée à l’un des auteurs invités avec, pour seule exigence, d’y faire figurer le Pont-Levant. Surprise, pour cette 10e édition, l’emblème de la ville se pare d’exotisme : il est représenté en bambous, dans un décor de jungle africaine ! L’auteur, Vincent Bailly, a choisi de plonger les Seynois dans l’univers de sa BD Congo 1905, qui traite des dérives du colonialisme et qui sera présentée en exclusivité ce week-end dans la 2e ville du Var. « Vincent Bailly a été choisi par le président d’honneur du festival, à savoir Kris, un scénariste engagé, qui est également cofondateur de La revue dessinée (qui allie journalisme et BD), explique Frank Camous, président de l’association Au Tour de la BD, organisatrice de l’événement. Kris est notamment l’auteur d’une série intitulée Notre Mère la guerre (sur le premier conflit mondial), de Un homme est mort (qui raconte le combat des ouvriers des chantiers de Brest en 1950) ou encore de Notre Amérique (le retour à la vie civile des soldats partis au front) ».
Nouveaux talents et auteurs confirmés
La venue de Kris permet de programmer une table-ronde sur le
(1) thème « des conflits en bande dessinée ». Outre le président d’honneur, elle mettra en présence JeanClaude Fournier (l’un des pères de Spirou, qui est aussi l’auteur d’une BD sur l’intégration des tirailleurs sénégalais), Vincent Bailly (qui, outre le colonialisme en Afrique, a dessiné sur le conflit angloirlandais) et Tristan Thil (scénariste de Congo 1905 et d’une BD sur le conflit de Florange). « Au total, reprend l’organisateur, nous recevons 33 auteurs, qui viennent pour la plupart de l’Hexagone, mais aussi de Belgique, de Suisse, du Québec et même de Corée. Nous avons aussi Tony Sandoval, l’auteur mexicain qui a fait l’adaptation BD du film Coco (Pixar). Comme chaque année, nous mêlons nouveaux talents et auteurs confirmés. Et on apporte une touche de nouveautés. La principale, cette fois, est qu’on passe de deux à quatre lieux d’exposition : les bibliothèques Caminade et le Clos St-Louis, la médiathèque Chedid et le casino Joa » (lire ci-dessous). Parmi les temps forts, ce weekend sera marqué par la projection de l’adaptation en dessin animé du livre Un homme est mort, de Kris et Etienne Davodeau, samedi soir à la médiathèque du Clos St-Louis (2). « Nous présentons ce film en avant-première, il nous est prêté par Arte qui le diffusera le 13 juin », annonce Frank Camous. Amateurs de prestation en live, ne manquez pas non plus les “batailles de dessins” (samedi vers 17 h 30 et dimanche vers 15 h, sur le site du festival). « Elles seront animées par Frédéric Antoine, un scénariste seynois installé au Québec. Le principe : deux auteurs esquissent un dessin, chacun de leur côté, et au top de l’animateur, ils échangent leur croquis et “attaquent” celui de l’autre, en y ajoutant un élément hostile. Puis ils changent à nouveau de dessin et ajoutent un élément de défense, etc. Le vainqueur est désigné à l’applaudimètre, dans une ambiance très sympa. »
Des idées de cadeaux
Autre animation toujours appréciée, au coeur du festival : un quiz sur la BD (notamment sur Astérix), Samedi et dimanche, au parc de la Navale, côté Pont Levant, de h à h. Entrée gratuite. 1. Table-ronde samedi à 16 h sur le site du festival
2. Projection gratuite. Renseignements auprès de la médiathèque ou au stand d’accueil du festival