Var-Matin (Grand Toulon)

Draguignan : le mari violent finit en prison

- R. A.

La victime s’en sort, mais ce n’est pas passé loin. Et vu les hématomes constatés par l’équipe médicale de l’hôpital de Draguignan, ce n’est pas la première fois que cette dame, âgée de 66 ans, échappe au pire. Elle s’est présentée la semaine dernière au centre hospitalie­r de la Dracénie, victime d’un coup de couteau qui ne présentera finalement pas de caractère grave. « Mais sur ce type de blessure, il suffit de toucher une artère pour tuer sa victime », expose le commissair­e Philippe Granata de Draguignan. Pour autant, la sexagénair­e ne veut pas porter plainte. Toutefois, les médecins, constatant l’agression, et face aux traces d’anciens coups, n’ont pas le choix : ils avertissen­t le commissari­at, dont l’enquête fera long feu. « Nous avons retrouvé le couteau, les vêtements que portait la femme lors de la violente dispute, et du sang sur le sol », explique-t-on du côté des forces de l’ordre.

Un an de prison ferme

Devant tant d’éléments à charge, le suspect, mari de l’agressée, âgé de 65 ans, ne peut que reconnaîtr­e les faits. Incarcéré le lendemain, il est passé en comparutio­n immédiate devant le tribunal correction­nel lundi, pour une condamnati­on de deux ans de prison, dont un ferme, avec maintien en détention. « Grâce à l’hôpital qui nous a prévenus, nous avons mis fin au calvaire de la victime, bien qu’elle ne s’en rende pas compte aujourd’hui », poursuit le commissair­e. Pas simple en effet de faire face aux réalités d’un mari violent, surtout quand le poids de l’habitude banalise un tel comporteme­nt. « Si le danger pour la personne est constaté, le procureur peut demander à la police d’enquêter », précise Philippe Granata. Avec le résultat que l’on sait.

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(Photo d’illustrati­on Franz Chavaroche) La police n’a pas mis longtemps à résoudre cette enquête.

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