A l’approche de l’été, La Garde les regrette déjà
Les quatre caméras trônent sur l’étagère, dans un bureau de la police municipale de La Garde. « Nous, on en
est totalement convaincus », pousse son directeur, Rémy Cirina. Pendant près d’un an, les vingt-deux policiers municipaux de la commune ont utilisé les boîtiers enregistreurs lors de leurs interventions. Et ils ne peuvent déjà plus s’en passer. « Les caméras, c’est une sécurité pour tout le monde, poursuit le chef
de la police municipale. C’est innovant, et indispensable. Ça oblige tout le monde à rester correct, ça dissuade de monter dans les tours très rapidement et ça neutralise le rapport de force.
Outrage : deux tiers de plaintes en moins
Rémy Cirina a fait ses comptes : deux tiers de plaintes en moins, reçues pour outrage et rébellion envers une personne dépositaire de l’autorité publique, en moins de neuf mois. Et sur la vingtaine de lettres qui lui sont adressées chaque année, pointant un mauvais comportement des agents, il constate que « les griefs ont
changé ». Du coup, l’arrêt de l’expérimentation laisse un vide, dans l’attente du prochain examen de la loi par le Sénat, le 13 juin prochain. « Que va-t-il se passer ? », s’interroge Jean-Claude Charlois, qui a envoyé au ministère un retour d’expérience positif dès le mois de février. Et l’élu de pointer un « problème potentiel, à l’approche de la saison estivale ». Car, grâce aux caméras, le sentiment insécurité a
baissé, explique-t-il. « Leur usage présente un double avantage : il est sécurisant pour le public, et aussi pour l’agent, relaie l’élu, qui insiste sur la mission de prévention de la police municipale. Les administrés ne peuvent pas dire : “Je ne savais
pas.” »