Var-Matin (Grand Toulon)

« Cet homme avait pourtant l’air charmant... »

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Le jour levé, calme et sérénité régnaient en main de maître, hier, dans les rues de ce village si tranquille. En fin de matinée, cafés ou apéritifs étaient de rigueur à L’Auberge des Braconnier­s. Quand d’autres commençaie­nt à s’attabler pour déjeuner. Rares étaient les Ampusiens à être au fait des événements nocturnes. Les « On n’était pas au courant » étaient légions. Non sans quelques traits d’humour : « Vous savez, ce n’est pas la première fois qu’il y a des fadas à Ampus », souriait ce client. Lisa et Bertrand, les gérants de l’auberge, ont été parmi les premiers à se rendre compte de la situation. « Samedi soir, la route qui mène à Châteaudou­ble a été fermée à la circulatio­n. Plusieurs personnes ont trouvé refuge chez nous en attendant d’en savoir plus. C’était un peu la panique. Personne ne savait trop ce qu’il se passait. »

Un profil surprenant D’autres ne cachaient pas leur surprise à l’évocation du nom d’Eric Walter. «Onl’a rencontré en se promenant. Nous avions discuté à travers le grillage. Il nous avait un peu raconté sa vie. Expliqué qu’il avait connu quelques soucis familiaux, et qu’il était venu s’installer à Ampus il y a peu. Il nous avait fait bonne impression. Et nous avait même invité à repasser chez lui plus tard, en précisant : “Ici, c’est la maison de l’hospitalit­é!”» Même son de cloche du côté des voisins d’Eric Walter. « Même si je l’entendais élever la voix de temps en temps, cet homme avait l’air d’être très gentil et charmant, expliquait Régine (). Il m’avait proposé de me donner des coups de main à la maison si j’en avais besoin. » Alors qu’elle était couchée, aux alentours de h, « les gendarmes m’ont sorti du lit », poursuit-elle. J’ai mal vécu tout ça, j’étais toute tremblotan­te. Ils m’ont posé quelques questions, notamment sur la configurat­ion de la maison, avant de m’inviter à quitter les lieux en attendant la fin de l’interventi­on. Je suis donc allée dormir chez ma fille. » Un peu plus loin, Muriel et son mari n’ont, eux, pas été évacués de leur domicile par les forces de l’ordre. « On a entendu les coups de feu et vu les gendarmes débarquer. Ça nous a évidemment étonnés. Nous sommes restés chez nous en nous demandant un peu ce qu’il se passait. Quand on ne sait pas, on se fait un peu des films… »À l’aube, le « film » se terminait sans trop de grabuge. Tout du moins, sans effusion de sang. 1. Le prénom a été changé.

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