Jean-Pierre Trouboul entretient la mémoire du juin
Pendant sa carrière dans la Royale, Jean-Pierre Trouboul a croisé de près le général De Gaulle. C’était le 29 mars 1967 à Cherbourg, lors du lancement du sous-marin nucléaire lanceur d’engins Le Redoutable. Il se souvient encore du charisme dégagé par cet homme impressionnant de très haute taille. Aujourd’hui, l’ancien marin est président de l’association de l’Appel du 18 juin, dont l’objectif est de perpétuer l’esprit de l’appel d’un général, alors inconnu, qui lança un message que peu de Français entendront lors de sa diffusion. « Au niveau départemental, nous organisons des expositions et participons à des visites, comme à Colombeyles-Deux-Eglises. Ce sont des actions que nous souhaitons perpétuer ». Devenu fin connaisseur de l’homme, JeanPierre remarque que le général reste une référence et que son nom est souvent cité. Toutefois, il estime que sa vision politique n’en est pas moins bafouée concernant l’Europe. « Il disait que les pays devaient demeurer indépendants et souverains, or nous constatons que des lois votées à Bruxelles vont à l’encontre de ce principe. En outre, on a oublié l’Europe sociale. Les pères fondateurs ne la voyaient pas telle qu’elle est aujourd’hui ». Passionné d’histoire, JeanPierre sera bien sûr présent lors de la cérémonie commémorative qui a lieu ce lundi à partir de 11 h devant l’hôtel de ville. À noter que l’appel du 18 juin est souvent confondu avec le texte de l’affiche « À tous les Français », placardée dans Londres en août 1940.