Les orthodoxes de tradition russe ont célébré les ans de la paroisse de Toulon
Sa mission est d’assurer une présence spirituelle, catéchiste et sociale auprès des orthodoxes de tradition russe. Monseigneur Jean Renneteau, archevêque de Charioupolis, archevêque des églises orthodoxe de tradition russe en France et en Europe occidentale, a fait le déplacement hier à Toulon à l’occasion du 90e anniversaire de la création d’une paroisse à Toulon. Exarque du patriarche oecuménique de Constantinople, Monseigneur Jean s’est tout d’abord rendu ce lundi matin dans le lieu de culte toulonnais pour présider un office pontifical.
Un lieu de culte à Toulon
Comme l’a rappelé Georges Zapolsky, président de l’association de la communauté orthodoxe française de Toulon et du Var, « ce lieu de culte existe à Toulon depuis 1928.
Il s’agit d’un local modeste mais si important pour notre
communauté ». Et de remercier au passage la municipalité de Toulon, par l’intermédiaire de Geneviève Lévy, députée et conseillère municipale. À l’issue de son déplacement à Toulon, Monseigneur Jean a insisté sur l’importance de cette visite « dédiée à la mémoire des aïeuls qui sont venus de Russie au cours des siècles précédents et qui ont su transmettre aux générations suivantes des valeurs humaines et spirituelles avec l’amour de leur terre d’accueil: la France ».
En hommage à Tolstoï et aux “Hyérois”
En fin de journée, l’archevêque des églises orthodoxes de tradition russe s’est rendu au cimetière de la Ritorte à Hyères. C’est en ce lieu, dans le Jardin des souvenirs, devant une stèle dédiée aux filles et aux fils de la Russie qu’il a béni ce monument et consacré un office à la mémoire des personnes russes décédées à Hyères. Parmi elle, figure notamment le Comte Nicolas Tolstoï, frère de Léon, auteur de l’incontournable Guerre et paix. C’est d’ailleurs à Hyères que l’écrivain a écrit Les Cosaques, avant de commencer à rédiger son roman le plus célèbre. À la tête d’une communauté de 300000 personnes, l’archevêque, originaire de Suisse, s’il relève la présence de Russes orthodoxes enracinés, n’omet pas de relever l’importance de « défendre le pays où l’on se trouve, notre terre d’accueil ».
Hommage à leur terre d’accueil
Il souligne l’importance de l’arrivée des orthodoxes russes d’abord au moment de la révolution, puis après la Seconde Guerre mondiale pour des raisons politiques. Économique aussi. « On constate une présence aussi de membres de notre communauté à Londres, dans les secteurs de la finance et du management. Mais également en Italie et en Espagne, guidés par des raisons économiques et l’envie de trouver du travail ». Le religieux doit se rendre à Bari, puis à Rome dans les prochains jours, en veillant toujours sur sa communauté avec bienveillance et écoute.