Les deux pères tirent leur révérence
Dimanche midi, au presbytère La Bastide, dans le quartier du Pont-du-Las, la messe de fin d’année a également marqué la fin d’une période. Une centaine de paroissiens a profité du piquenique traditionnel pour dire « hasta la vista » au père Lionel Dalle, curé de la paroisse Saint-Joseph depuis six ans, au père Jean-Baptiste Buchet, vicaire en charge de la jeunesse depuis quatre ans, et au séminariste Clément Barré, qui s’occupait du patronage. Si ce dernier partira pour Bordeaux dès la semaine prochaine pour reprendre ses études, le départ des deux prêtres (et leur remplacement) sera effectif à la fin du mois d’août. Le père Dalle travaillera aux côtés de l’évêque de Fréjus-Toulon, Dominique Rey, sur l’accompagnement des paroisses. Le père Buchet, lui, doit animer l’aumônerie d’un établissement secondaire dans la Loire.
Le musée de la Marine a accueilli la semaine dernière une présentation-dédicace de l’ouvrage Le Magenta, du naufrage à la redécouverte, coécrit par Max Guérout et Jean-Pierre Laporte et paru aux éditions du CNRS. Le lieu choisi pour présenter l’ouvrage n’est pas anodin. En effet, il traite de l’explosion d’une frégate cuirassée en rade de Toulon dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1875, causée par un incendie. Le bâtiment de guerre, fleuron de la Marine du Second Empire, était de retour de La Goulette et contenait une cargaison d’antiquités romaines et puniques glanées en Tunisie. Parmi les nombreuses trouvailles, 2 080 stèles funéraires et une statue sur pied de l’impératrice Sabine, épouse d’Hadrien, l’empereur qui régna sur la Rome antique de 117 à 138. Après l’explosion, le navire a coulé par quinze mètres de profondeur. S’est engagé alors un véritable travail de récupération grâce à des scaphandriers. En tout, 1 500 stèles ont été sauvées ainsi que la statue, en morceaux. « Je voulais rendre compte du travail archéologique qui a été fait mais également parler de ce bateau historique », témoigne Max Guérout, l’un des deux auteurs. Mission accomplie en 280 pages, qui permettent de mettre en lumière cet épisode méconnu de l’Histoire de Toulon.