Urbanisme : la municipalité dévoile sa stratégie
Où faut-il construire ? Quels sites protéger ? Comment prévenir les risques naturels ? Alors que la commune révise son plan local d’urbanisme, élus et citoyens sont invités à débattre
Théoriquement, depuis l’avènement de la Métropole au 1er janvier 2018, il appartient à Toulon Provence Méditerranée (TPM) de fixer les documents d’urbanisme. Sauf que pour cette année de « transition », l’intercommunalité a autorisé les villes qui le souhaitent à lancer des révisions de leurs plans locaux d’urbanisme (PLU). Une opportunité saisie par La Garde, qui met les bouchées doubles pour aboutir à une nouvelle version d’ici la fin d’année. Préambule à toute révision d’un PLU : l’élaboration d’un Projet d’aménagement et de développement durable. Derrière un acronyme un peu barbare (PADD), ce document vise à fixer les grandes lignes de l’évolution urbanistique d’une ville.
habitants maximum
Hier, en conseil municipal, c’est l’adjointe à l’urbanisme, Annick Ducarre, qui a été chargée de présenter les cinq orientations retenues par la Ville, après échange avec divers interlocuteurs.
Affirmer le rôle de la commune au sein de TPM.
Il s’agit par exemple d’entériner la vocation économique de l’est de la commune en accueillant grands commerces et industries d’envergure métropolitaine.
Maîtriser le développement urbain.
La municipalité souhaite « relancer la croissance démographique tout en préservant le caractère villageois ». Devant cette apparente contradiction, l’adjointe s’est expliquée. « Il s’agit de densifier certaines zones du centre, tout en maintenant le caractère pavillonnaire de certains quartiers comme SteMarguerite ou les Hauts de La Garde ». Pour atteindre cet objectif, la Ville compte s’attaquer aux « dents creuses » : parcelles pas ou peu bâties dans des zones urbanisées et qui peuvent accueillir des immeubles. Interrogée par le conseiller municipal d’opposition Michel Durbano, l’élue a confirmé le souhait de maintenir La Garde sous une barre symbolique de 30 000 habitants, contre un peu plus de 25 000 au dernier recensement.
Affirmer le rôle du centre-ville.
Il s’agit d’améliorer l’offre d’équipement et de soutenir le commerce en centre-ville et de maintenir des petits centres de quartiers. La création de minibus interquartiers est également à l’étude.
Préserver un cadre de vie de qualité.
Là il s’agit de maintenir les espaces agricoles, préserver la biodiversité et les grands paysages et sites emblématiques. L’élue évoque le Parc Nature, le Thouars ou encore les pentes du rocher.
Prendre en compte les risques et nuisances.
Parmi les préoccupations : les risques en terme d’incendie (notamment du côté du Thouars) mais aussi d’inondation avec la création de bassins de rétention. Sur ce point, Marc Letien (opp.) a interrogé le maire sur les aménagements réalisés « en amont », par exemple sur le bassin-versant du Gapeau. Jean-Claude Charlois a indiqué avoir échangé avec ses collègues concernés, afin que des bassins de rétention soient installés en plusieurs points. Conformément à la loi, une réunion publique sur les orientations du PADD se déroulera le 25 juin à 18 heures dans la salle du conseil municipal.