Var-Matin (Grand Toulon)

Braqueurs en appel: Olivier Garofalo dans les aveux

Olivier Garofalo a écarté la participat­ion de son beau-frère aux huit braquages, dans les Bouchesdu-Rhône, qu’il a déjà reconnus. Mais admis la présence de deux comparses dans une autre attaque

- G. D.

Au troisième jour d’un procès qui pourrait se terminer avant la date prévue, la cour d’assises du Var a continué à examiner hier les douze vols à main armée, en bande organisée, reprochés aux deux accusés. C’est le parquet général qui avait fait appel, après le procès en premier ressort qui s’était déroulé début mars 2017 devant les assises des Bouches-duRhône. Olivier Garofalo, 43 ans, y avait été déclaré coupable de huit de ces vols aggravés et condamné à dix-huit ans de réclusion.

Garofalo innocente son beau-frère

Également visé par cet appel principal du parquet, son beaufrère, Antoine Rodriguez, 48 ans, avait été condamné à cinq ans de prison dont trois avec sursis. Il avait été acquitté de deux des trois faits qui lui étaient reprochés, son rôle étant apparu assez marginal dans le troisième. Depuis le box des assises du Var, Olivier Garofalo a écarté son beau-frère des huit braquages qu’il a décidé de reconnaîtr­e. À deux occasions, des témoins avaient été intrigués par la démarche déhanchée de l’un des braqueurs, lourdement chargés de sacs remplis de bijoux en or. Raison pour laquelle on en était venu à soupçonner Antoine Rodriguez, qui a toujours contesté sa participat­ion à ces faits.

Braquages minutés

« J’ai eu un accident en 1999 où j’ai été blessé à la jambe gauche, a-t-il expliqué. Mais je n’ai mal que quand je fais du sport. » « C’était moi et Monsieur Distanti », a répété hier Olivier Garofalo, s’agissant de trois attaques de bijouterie­s commises le 20 décembre 2006 à Gardanne, le 3 janvier 2007 à Martigues et le 16 janvier 2007 à La Destrousse. Il a contesté la participat­ion de tout autre complice, quand bien même des témoins ont pu évoquer la présence d’un troisième homme, comme chauffeur. Il a fait une exception cependant, pour l’attaque d’une bijouterie le 16 décembre 2006 à Aix-Les Milles, où la vidéosurve­illance avait montré trois auteurs. « On n’était que trois. Je conduisais. Il y avait Distanti et Anigo. Rodriguez n’a rien à voir. Il n’était pas là. » Le braquage avait duré quarante secondes. Le malfaiteur qui couvrait l’entrée de la bijouterie avec un pistolet avait aussi un chronomètr­e. Il avait donné le signal du départ : « C’est bon. Fin. » Le préjudice total avait été de 145 000 €. Alexandre Distanti et Adrien Anigo sont depuis décédés de morts violentes. Les derniers vols à main armée seront détaillés aujourd’hui.

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(Croquis d’audience Rémi Kerfridin) Olivier Garofalo a mis son beau-frère hors de cause dans les attaques de bijouterie­s.

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