Var-Matin (Grand Toulon)

«J’ai mis 5h40 à atteindre l’entrée du circuit»

Hier matin, on se doutait qu’il faudrait s’armer de patience pour aller assister, en voiture, aux premiers essais des F1 sur la piste du Castellet. Nous avons tenté l’expérience depuis Toulon…

- MA.D. mdalaine@nicematin.fr

Avouons-le : on s’était attendu à ce que ça bouchonne, mais pas à ce point-là. Au total, il nous aura fallu, hier, cinq heures et quarante minutes pour, de Toulon, atteindre le circuit du Castellet. Le tout en passant par Le Beausset et la DN8. Oui, vous avez bien lu, 5 h 40 – soit cinq heures de plus qu’en temps normal ! Et pour se garer sur les parkings publics, une heure et demie supplément­aire était requise. Autant dire que nombreux ont été les spectateur­s à avoir manqué la séance d’essais libres programmée à midi, voire carrément la journée complète.

À vélo ou à pied

Pour ce qui nous concerne, les embouteill­ages ont commencé sur l’A50, un kilomètre environ avant la sortie d’autoroute n°11, à La Cadière. Au rond-point suivant, l’un des nombreux gendarmes mobilisés pour faire la circulatio­n nous expliquait que c’était encore « bien pire du côté de Cuges », à l’ouest du circuit, provoquant immédiatem­ent un frisson d’effroi sur notre nuque. Une fois n’est pas coutume, les cyclistes étaient nettement plus rapides sur l’asphalte que les milliers de voitures à se ruer au plateau de Signes, pare-chocs contre pare-chocs, afin d’assister aux premiers tours de piste des F1 ici depuis trente ans. Mais nettement moins nombreux, il est vrai. La pente et la chaleur ne font pas non plus du vélo une solution très populaire pour atteindre le circuit Paul-Ricard ce week-end… Pas plus que la marche. Et pourtant, dans la montée, juste après s’être opportuném­ent ravitaillé­s en eau fraîche et jambon-beurre, nous avons croisé Guillaume et son fils Jean, 8 ans, à pied depuis Le Beausset. Ils sont alors dépités et en sueur. « Nous sommes partis de Lyon à 5 heures du mat’ pour la journée. Quand on a vu que c’était bloqué, on a posé la voiture et on s’est mis à marcher. On voudrait au moins apercevoir le museau d’une F1 avant de repartir. Histoire de rentabilis­er un tout peu le prix du billet et de faire plaisir au petit… »

Trois fois plus de public dimanche...

D’autres sont nettement moins placides quand il s’agit d’analyser la situation sous une températur­e caniculair­e. À tous les coins de route, ça discute sévère et les mots sont durs pour l’organisati­on (lire ci-contre). De notre côté, heureux détenteurs d’un sésame pour la « F1 Lane », route réservée aux accrédités entre Ceyreste et Le Camp-duCastelle­t, nous avons donc malgré tout voulu tenter l’une des trois voies ouvertes au grand public. D’aucuns appellerai­ent ça du masochisme... Mais l’idée était de vérifier ce qui se murmurait depuis plusieurs jours déjà : à savoir que l’accès au circuit promettait d’être compliqué. Cette fois au moins, ça ne souffre plus d’aucune ambiguïté : il l’est. La bonne nouvelle dans tout ça ? Le Grand Prix, le vrai, est programmé à 16 h 10, demain, ce qui devrait limiter les risques de manquer le départ. La mauvaise ? « Seulement » 20 000 spectateur­s étaient attendus hier ; plus du triple seront autour du circuit ce dimanche…

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Il est  heures dans la montée du Castellet et l’impatience gagne les automobili­stes qui ont déjà renoncé à assister à la première séance d’essais libres (à g.). Même combat vers Le Camp du Castellet (à d.).
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