A-t-on vu le Brésil trop beau ?
« Rien de rassurant »
Le «World Cup Predictor» d’Opta, technologie censée analyser, calculer et prédire quel sera le vainqueur du Mondial a placé le Brésil en tête des suffrages, devant l’Allemagne et l’Argentine. On précise le nom des deux autres nations pour démontrer - si besoin - à quel point la fiabilité des statisticiens du ballon rond peut être remise en cause. Le football est une science inexacte et l’accumulation de talents sur la pelouse ne fait pas forcément une équipe. En deux matchs de la Seleçao, qu’est-ce qu’on a vu ? Neymar porter le ballon, dribbler ses adversaires, mais surtout oublier ses coéquipiers, essayer d’abuser l’arbitre et pleurer à la fin du match contre le Costa Rica comme s’il était devenu champion du monde. Des larmes qui rappellent celles de Thiago Silva il y a quatre ans. Pas le meilleur signal. Dans le contenu, c’est tout aussi léger, avec un nul contre la Suisse et deux buts dans le temps additionnel contre le Costa Rica. En même temps, la star et le capitaine des quintuples champions du monde jouent en Ligue et portent le maillot du PSG. Soit le cinquième championnat européen et le spécialiste pour s’arrêter en quart de finale de la Ligue des champions. Rien de rassurant.
« Il monte en puissance »
Comment vouliez-vous qu’on le voie trop beau avec la coupe de cheveux arborée par sa star Neymar en début de tournoi ? Impossible ! Contre la Suisse en ouverture, le Brésil a été moche comme un pou. Mais depuis que le « Ney » a eu du flair en revoyant ses standards capillaires après s’être pris une amende par la police de la mode (en plus de s’être fait railler mondialement sur les réseaux sociaux), la Seleçao présente une autre gueule. Bon, trêve de plaisanterie. On s’en moque bien de la touffe blonde (ou pas) de la vedette du PSG. Pour l’instant, les Auriverde sont dans les temps. Ils ont été accrochés par la Suisse (-) ? Et alors ? Une entrée laborieuse dans la compétition n’a jamais empêché personne d’être champion du monde. Ils ont eu des difficultés face au Costa Rica hier (-) ? Normal. En face, pendant minutes, il y avait le Mur de glace de Games of Thrones avec comme chef de la garde un Keylor Navas en feu. Mais, à force d’insister et au bout d’une deuxième période aboutie - sa meilleure depuis le début du Mondial -, le Brésil s’est imposé. En toute logique. En grande équipe. Bref, la bande à Tite termine son rodage et monte en puissance. Et avec les individualités qu’elle possède, elle n’a pas de souci à se faire.