Messi, Sampaoli, l’Argentine : le chaos...
« Hélas, ce qui se passe en ce moment en Russie, c’est ce qui se passe depuis quatre ans en sélection. C’est l’anarchie, il n’y a pas de commandement à aucun niveau, je vois que l’équipe est perdue... » Les mots sont de Diego Simeone, coach emblématique de l’Atlético Madrid, international argentin à 106 reprises entre 88 et 2002. Suite à la débâcle face à la Croatie jeudi soir (3-0), c’est la révolution au pays. Après son nul laborieux contre l’Islande (1-1) et la claque infligée par les coéquipiers de Subasic et Modric, voilà l’Albiceleste pas loin de reprendre le premier vol pour Buenos Aires... Alors que nos chers Bleus se plaignent du traitement médiatique de la presse française, ils feraient bien de regarder la télé et les réseaux sociaux argentins. Ça tire à boulets rouges et dans tous les sens ! L’émission Tyc Sports a ouvert le bal en observant une minute de silence aussitôt après le 3-0... Les journalistes, consultants et ex-internationaux de tout le pays ont poursuivi sur la lancée.
Guerre des clans
« On ne sait pas à quoi joue l’Argentine, si l’équipe est offensive ou défensive. La sélection vit une crise énorme et ça a éclaté en Russie. Lors du match, Messi a très peu influé... » s’est fendu Jorge Valdano. Selon les médias, une guerre des clans sévit dans la sélection, entre les pro et les contre Sampaoli. L’ex-coach du FC Séville, appelé à la rescousse après le fiasco de ses prédécesseurs Tata Martino et Bauza, serait un névrotique incapable de tracer une ligne directrice. Jeudi soir, il avait laissé sur le banc Di Maria, Dybala, Pavon, Lo Celso, Higuain... Et n’a même pas convoqué Icardi, lequel a inscrit 29 buts cette saison en Série A avec l’Inter. Surtout, il n’aurait pas les faveurs du roi Messi. « Ce gars a déjà dévoré sept sélectionneurs ! Messi, rien ne l’intéresse. Il a joué comme ça face à la Croatie en représailles vis-à-vis de Sampaoli » a insisté l’entraîneur Caruso Lombardi. Après la débâcle face aux Croates, certains n’ont pas hésité à demander le départ immédiat de Sampaoli et de Lionel Messi ! Bref, c’est le chaos absolu au camp de base de l’Albiceleste à Bronnitsy, ville de 20.000 habitants située à 55 kilomètres de Moscou. Il reste 90 minutes face au Nigeria pour que Messi et sa bande sauvent ce qui peut encore l’être...
‘‘ Sampaoli peut dire ce qu’il veut, je m’en fous... ” Kun Aguero, attaquant de l’Albiceleste