Var-Matin (Grand Toulon)

«Je me sentirai français»

- PROPOS RECUEILLIS PAR LAURENT SEGUIN Photos : Patrick BLANCHARD, Luc BOUTRIA, Dominique LERICHE

C’est LA sensation des qualificat­ions. Après des essais libres décevants le vendredi ( et temps), Charles Leclerc a signé une belle huitième place, hier, au volant de sa modeste Sauber. Forcément heureux, le jeune pilote monégasque l’annonce, il se sent chez lui dans le Var. Et même si le podium ne semble « pas réaliste à la régulière », la course, et qui sait peut-être la pluie, pourraient lui permettre de créer une seconde sensation en deux jours.

Charles, comment expliquezv­ous cette belle huitième place ? On a eu le vendredi le plus compliqué de l’année, et je suis allé me coucher très tard hier soir. Mais je ne pensais pas que ça permettrai­t de faire un si gros bond en avant pour aujourd’hui. Finalement si, puisqu’on a réussi à tout remettre dans l’ordre. Être en Q, c’est vraiment incroyable, mais il faut maintenant rester concentré, et qu’on profite du moment.

réaliste. Et on a vraiment beaucoup bossé la nuit dernière. Les ingénieurs ont compris ce que je voulais de la voiture, et ils m’ont fait la voiture que je voulais pour les qualificat­ions.

Pouvez-vous nous raconter votre tour pour atteindre la Q ? J’avais juste un énorme sourire en voyant que j’étais dixième. Même en train de rouler pendant la Q, je gardais encore ce sourire, et je me disais que ce n’était pas normal. C’était incroyable. quasiment réalisée à domicile, devant votre famille et donc avec une certaine pression. Elle a pesé ? Oui, ça joue un peu. Je suis très proche de la France et ça me tenait à coeur de bien faire ici. Après, est-ce que c’est une pression en plus ? Non. Mais une motivation en plus, oui.

Est-ce qu’à défaut d’être français, vous ne vous sentez pas un peu varois ? Oui, j’ai passé énormément de temps dans le Var quand j’étais petit. Surtout à Brignoles avec Jules Bianchi en roulant en kart de location sur sa piste. C’est là où j’ai fait mes premiers tours de roue. C’est là où ma passion pour le sport auto a commencé, donc c’est une région particuliè­re pour moi.

Que pensez-vous du circuit. Il y a des zones que vous appréciez ? Honnêtemen­t, j’aime bien. Le troisième secteur est celui que je préfère, c’est le plus compliqué, c’est là où j’ai galéré le plus pendant tout le week-end, mais ça me plaît. C’est un challenge pour un pilote. Toute la partie rapide, surtout avec le vent, c’est assez compliqué de bien faire, mais j’aime beaucoup.

Jeudi, vous annonciez vouloir aller en Q, c’était de la langue Lewis Hamilton disait tout à de bois ? l’heure qu’il était d’autant plus Honnêtemen­t, je vous aurais dit impression­né par votre hier que même la Q n’était pas performanc­e qu’elle était On a eu le vendredi le plus compliqué de l’année et je suis allé me coucher très tard, hier soir. Mais je ne pensais pas que ça permettrai­t de faire un si gros bond en avant” Pas mal de pilotes espèrent la pluie ce dimanche pour redistribu­er les cartes et bousculer la hiérarchie. C’est votre cas ? Pourquoi pas, j’adore la pluie et j’ai toujours aimé ça. Mais pluie ou sec, peu importe.

J’ai passé énormément de temps dans le Var. Surtout à Brignoles avec Jules Bianchi. C’est là où ma passion pour le sport auto a commencé.”

Il semblerait que ça soit difficile de doubler ici. Ce sera un avantage pour vous qui partez en huitième position ? Oui, parce que si nous on ne peut pas doubler, normalemen­t les autres derrière n’y arriveront pas non plus. Donc j’espère que ça sera le cas. Mais bon, les deux Haas sont très rapides, et je pense que ça va être compliqué de les garder derrière.

On parle de plus en plus de vous chez Ferrari pour l’année prochaine. Qu’en pensez-vous ? Pas grand-chose, pour l’instant. N’importe quel pilote sur la grille rêve un jour d’être chez Ferrari, et c’est pareil pour moi. Après, je pense que ce n’est pas bon pour moi de me focaliser sur ce qui

Vous sentez quand même que vous prenez une nouvelle dimension depuis quelques grands prix ? Je vois en tout cas que les résultats sont là et que l’intérêt est grandissan­t. Comme aujourd’hui.

Vous vous sentirez français si vous montez sur le podium ? Ah oui, oui, oui ! Et même de toutes les nationalit­és. Mais ce n’est pas réaliste. À la régulière, du moins…

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