«J’adore cette région»
Il a fait coup double. En s’imposant hier dans le Var, Lewis Hamilton a non seulement signé sa 65e victoire en Grand Prix, mais il a en plus repris la tête au classement du championnat du monde des pilotes. Suffisant pour le réconcilier avec un circuit qui n’avait jusqu’ici pas ses faveurs.
Lewis, vous n’avez finalement jamais autant regardé dans vos rétroviseurs qu’au départ? Oui (il sourit). J’ai pu creuser assez vite un écart. Mais derrière moi, Vettel a sorti mon équipier (Bottas, au premier tour, Ndlr). Vous vous préparez pour tout le week- end, vous vous faites sortir au premier virage et le gars n’a que cinq secondes de pénalité... C’est comme si vous vous faites arrêter sur la route parce que vous allez trop vite et que le policier vous laisse partir.
Ça reste un week-end parfait pour vous, non?
Tout est une question d’équipe. Les résultats viennent avec ça. La mienne est formidable. Ça fait six ans que je suis avec eux et ils n’abandonnent jamais. Les gars ont fait un super boulot. Et ils vous permettent de reprendre la tête du championnat du monde sur un circuit que vous disiez ne pas aimer... Je vois où vous voulez m’emmener… Non, j’ai juste dit qu’il ne faisait pas partie de mes circuits préférés. Mais j’ai appris à le connaître ce week- end et il y a des secteurs, comme le premier, que j’adore. Quand il y a un peu de vent, c’est génial. Et puis les deux derniers virages me rappellent ceux d’un circuit de karting en France. Je les prenais à fond avec les deux roues qui décollaient. Ça me manque parfois le kart.
Vous voilà donc réconcilié avec le circuit Paul-Ricard? C’est mon meilleur Grand Prix en France (il
a couru à Magny-Cours, mais ne s’y est jamais imposé, Ndlr). Et puis il y avait beaucoup de monde dans les tribunes et ce n’est pas partout le cas. Je suis fier d’avoir gagné ici. J’adore cette région et je m’y plais beaucoup.
Vous vous faites sortir au premier virage et le gars
(Vettel) n’a que cinq secondes de pénalité...”