Var-Matin (Grand Toulon)

La ministre défend la cause

Ravie du retour du Grand Prix de France, Laura Flessel n’oublie pas que cette éclatante vitrine n’est qu’une pièce du puzzle qu’elle assemble pour remettre le Sport au centre de la maison

- Photos : RAPHAËL COIFFIER Luc BOUTRIA, Valérie LE PARC, Dominique LERICHE, D. Cx.

Femme pressée, Laura Flessel prend toujours une minute pour faire mouche. Pour défendre ses multiples missions de ministre des Sports. Missions au pluriel conjuguées par une femme de caractère. Une championne hors pair qui n’a rien perdu de son mordant. En l’absence du Président de la République, retenu à un mini-sommet européen consacré à la crise migratoire, la « guêpe », aussi à l’aise qu’une abeille dans cette ruche mécanique, a tenu à saluer le caractère exceptionn­el de cette journée.

Terre attractive sur la planète Sport

« Nous attendions tous ça depuis 10 ans. Grâce à ce GIP, c’est fait. Et ma présence ici prouve que nous sommes très fiers de ce retour de la F1 en France... » L’impatience des passionnés a enfin été nourrie. « Peut-être plus pour eux que pour moi. En tout cas, il s’agit d’une réussite collective. Ce projet a été rendu possible grâce à l’intelligen­ce de tous... » Mais le Grand Prix n’est qu’un lego dans sa politique constructi­ve. Où l’ancienne championne veut le sport intrusif. Un tel événement doit bénéficier au plus grand nombre. Être un aimant. Une terre attractive sur la planète Sport. Il n’en demeure pas moins qu’en politique avisée, elle quantifie à sa juste valeur son impact. Populaire et donc économique. « Les retombées sont importante­s pour toute une région. Surtout que le Grand Prix s’inscrit sur une durée de 5 ans. Il représente égale- ment une magnifique vitrine pour l’industrie automobile française... » À commencer par Renault, omniprésen­t cette semaine au Castellet. Sauf que Laura Flessel ne se contente pas de cet unique fleuron tricolore. « Il faut aller chercher d’autres écuries maintenant que nous avons remis le pied à l’étrier de la F1. » Battante - ce qui ne surprendra personne - l’ex-épéiste reconverti­e aux sacerdoces gouverneme­ntaux ne lâche jamais sa proie. Elle ne se contente pas du mieux, ennemi du bien. Utilisant un cas précis pour le décliner à la masse. À la population dont elle est une représenta­nte.

Un vecteur du vivre ensemble

« Ce Grand Prix participe au rayonnemen­t du sport sur notre territoire. En tant que ministre, il est de mon devoir de développer, accroître la culture sportive. Elle doit toucher le plus grand nombre... » Par le biais de l’école, notamment, lieu idéal pour inculquer ce goût de l’effort aux jeunes génération­s. « Les sortir de leur sédentarit­é est primordial. Le sport est un merveilleu­x vecteur du vivre ensemble... » Laura Flessel en est convaincue. Elle vient d’ailleurs de parapher un partenaria­t liant son ministère à ceux de l’Éducation Nationale et de la Culture. « Nos enfants doivent absolument pratiquer une activité et je m’y attacherai. » Si elle y met autant de coeur que lors de ses sacres olympiques et mondiaux, elle flirtera avec l’or. En tout cas, entre retour de la F1, coupe du monde de rugby en 2023 et Jeux Olympiques 2024 à Paris, la ministre va avoir du pain - bénit - sur la planche. « Ce qui ne m’empêche pas de garder les pieds sur terre. » Et une forme éclatante qu’elle entretient entre deux portes. « Avant, j’avais 25 heures d’entraîneme­nt par semaine. Désormais, c’est plutôt une heure. Mais je suis encore endurante. » Face aux défis qui l’attendent, ce sera vital...

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La ministre des Sports ne pouvait qu’être fière de cette réussite française.

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