Var-Matin (Grand Toulon)

Cour d’assises : viols à Hyères, coup de couteau à Trans

- G. D.

La cour d’assises du Var achèvera cette semaine sa sixième session de l’année, avant deux mois de vacations judiciaire­s. Le conseiller Benoît Delaunay présidera les débats des deux affaires criminelle­s soumises aux jurés.

Hyères: abus sur une handicapée

Lundi et mardi, un Tunisien de 45 ans devra répondre de viols et de vols sur une handicapée mentale de 41 ans, courant 2014 à Hyères. C’est la mère de la plaignante qui, inquiète du changement de son comporteme­nt, avait réussi à susciter ses confidence­s. Sa fille lui avait révélé avoir été violée à plusieurs reprises par un homme rencontré à Hyères, qui lui avait aussi volé plusieurs bijoux en or. Elle avait été en mesure de la guider jusqu’au domicile de cet homme. Déficiente intellectu­elle à 80 % depuis sa naissance, la plaignante a pu décrire les circonstan­ces de sa rencontre avec cet homme, et décrire son logement dans la vieille ville, où il l’avait conduite à trois reprises. D’après son récit, il lui avait imposé des relations intimes auxquelles elle n’avait pu s’opposer. Identifié, Jalloul Amri a été entendu près d’un an après la plainte de cette femme. Selon lui, il s’agissait d’une relation de son exépouse, et il ne l’avait ni violée ni volée. Il a ensuite varié, indiquant avoir eu une relation avec la plaignante, mais avec son consenteme­nt. Quant aux bijoux, c’est elle qui les lui avait donnés. Devant la cour, il sera assisté par Me Bertrand Pin, face à Me Cécile Ripert, aux intérêts de la plaignante.

Violences mortelles à Trans-en-Provence

L’abus d’alcool, les querelles conjugales et les troubles de voisinage sont les ingrédient­s de base du cocktail qui a envoyé Tony Barbier, un jeune homme de 22 ans, derrière les barreaux, pour répondre de violences mortelles avec arme sans intention de tuer. Il n’était d’ailleurs en rien concerné par le différend dont il s’est mêlé, la nuit du 2 au 3 décembre 2016, dans une ruelle de Trans-en-Provence, semble-t-il pour protéger son voisin. Cette nuit-là, William Sarr a perdu la vie, d’un coup de couteau reçu au milieu du thorax, qui a entraîné une hémorragie interne mortelle. Il était arrivé la veille de Bordeaux, pour comparaîtr­e devant le tribunal correction­nel de Draguignan, pour des violences commises sur son ex-compagne, à l’époque où elle l’hébergeait à Trans. Au soir du procès, il était venu en état d’ébriété au pied de l’immeuble de son ex, et avait fait du scandale pour tenter d’entrer chez elle pour récupérer ses affaires. De fil en aiguille, plusieurs protagonis­tes, pour la plupart pris de boisson, s’étaient retrouvés dans la rue, pour se menacer les uns les autres avec des armes blanches et des pots de fleurs. C’est dans ces circonstan­ces que Tony Barbier, alors âgé de 20 ans, s’était senti agressé par la victime et lui avait porté un coup de couteau, dont il n’avait pas perçu immédiatem­ent la gravité. De mercredi à vendredi, le jeune homme sera défendu par Me Lucille Baratte. Les proches de la victime seront représenté­s par Mes Hélène Poulou et Christine Ropers.

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