Témoignages
M. Pecoraro, responsable des Transports ATIL (transports routiers en bennes travaux publics) : « La relance est là ! Conjuguée aux départs en retraite, nous allons recruter chauffeurs d’ici deux ans. Mais recruter est difficile. Il n’existe pas de formation à la conduite de benne. Au- delà du permis super poids lourds, cela nécessite trois mois d’adaptation dans l’entreprise. C’est long et coûteux. Nous ne pouvons pas nous tromper. C’est un métier dangereux qui demande réflexion, application et précision. Le/la conducteur(trice) doit être capable d’analyser les « pièges » du chantier, savoir comment manoeuvrer au mieux et où verser sans risque pour l’ensemble des personnes et du matériel » . Les femmes sont recherchées : « Elles n’arrivent pas chez nous par hasard, elles ont réfléchi leur réorientation, sont motivées, posées, précises et peu accidentogènes ». Par ailleurs, Pôle emploi travaille avec les entreprises au financement de permis par le biais d’AFPR (Action de Formation préalable au Recrutement) ou de POE (Préparation Opérationnelle à l’Emploi) afin d’allier formation en centre et adaptation directement dans l’entreprise. Ainsi, par exemple, Jordan Carmona, ans, mécanicien moto en recherche d’emploi, a pu acquérir le titre de professionnel conducteur routier. Il intègre actuellement l’entreprise ATIL en tant que chauffeur poids lourds en CDI après avoir bénéficié d’une POE de heures. Il explique : « Issu du monde de la moto, même si je connaissais la route et que j’avais approché des entreprises de transport, j’ai découvert le métier. Cette formation de qualité m’a permis d’avoir un emploi durable et de pouvoir déjà évoluer dans l’entreprise qui me propose de passer le permis SPL (super poids lourds) » .