«Le COS Méditerranée est unique en France!»
À la tête du Comité d’organisation sociale Méditerranée (COS) depuis cinq ans, JeanFrançois Hesse veut développer cette association, «à vocation sociale et locale». Aujourd’hui, il fête le 70e anniversaire du comité au domaine La Baratonne à La Garde.
D’où est venue l’idée du COS Méditerranée? C’est une belle idée, née en juin dans la tête d’un industriel hyérois: Claude Durand. Il a lancé le projet avec Jacques Boyer, président de la fédération varoise du patronat à Toulon, pour créer un comité des oeuvres sociales afin d’aider les familles de salariés, dont les employeurs adhéraient à l’organisation. Le succès a été immédiat et les entreprises souscrivaient des contrats auprès du COS pour en faire profiter leurs employés. C’est ainsi qu’ont été lancés, en , les bons d’achats pour soutenir la consommation. En , une haltegarderie du COS a été créée à Toulon. Dès lors, l’association n’a cessé de croître jusqu’à aujourd’hui.
Combien d’entreprises de la région adhèrent-elles au COS? structures sont adhérentes pour bénéficiaires. On peut citer, par exemple, le centre régional de santé, l’Urssaf, la librairie Charlemagne, la CCI, une centaine de mairies… Nous accueillons aussi bien les PME que les entreprises plus importantes, les professions libérales, commerçants, artisans… Notre rayon d’action s’étend de Perpignan à Nice avec, bien sûr, une prépondérance dans le Var. Le COS Méditerranée est unique en France.
Pour les salariés, quels sont concrètement les avantages? Tout dépend du forfait choisi par l’employeur Des réductions pour les loisirs et spectacles, des bons d’achat selon la législation de l’Urssaf, des voyages à prix réduits et même des prêts immobiliers. Et, peu de gens le savent, mais le COS peut permettre à un salarié en difficulté de bénéficier d’une assistante sociale. On propose également des prêts de secours: l’année dernière.
Des projets pour cette année? Dans les mois qui viennent, nous allons multiplier notre offre Internet par le biais d’applications mobiles.
Tee-shirt blanc, barbiche noire et cheveux méchés de blonds. Hier, à la barre du tribunal correctionnel de Toulon, Joachim D., 19 ans à peine, présente ses excuses aux victimes de son cambriolage seynois. Mais les quatre mentions inscrites au casier du jeune Marseillais, la plupart pour vol avec effraction, auront plus de poids que la présentation de ses regrets. En état de récidive légale, à l’issue de son passage en comparution immédiate, il écopera de quatorze mois de prison ferme avec mandat de dépôt.
Pièces retournées
Tout commence le 18 juin, quand un policier de SixFours aperçoit le prévenu, domicilié depuis peu par l’Apea de La Seyne (Association de prévention et d’aide à l’insertion), procéder à ce qui ressemble fort à des repérages en vue d’un cambriolage. La zone étant le théâtre de vols fréquents, l’agent donne alors le signalement du suspect à ses collègues, qui commencent à le surveiller. Le 22 juin, une patrouille de La Seyne le voit avec un sac. Le hic? Quelques heures auparavant, le prévenu ne l’avait pas. Suspecté de vol, Joachim D. est interpellé, un peu de résine de cannabis est trouvée dans ce fameux sac et son domicile est perquisitionné. Chez lui, les limiers retrouvent des objets dérobés à La Seyne la veille, le 21, et listés dans une plainte déposée le même jour pour vol avec effraction. Joachim D. Reconnaît tout de suite les faits. Si la valeur du butin n’est pas chiffrée, ce dernier, composé notamment de deux montres, d’une tablette, de deux ordinateurs portables et d’un médaillon, est loin d’être anecdotique. D’autant que la fenêtre des toilettes a été fracturée pour entrer et que toutes les pièces de la maison ont été retournées… « Pourquoi avez-vous fait ça?», questionne le président, Philippe Plantard. « J’avais des problèmes financiers, j’étais un peu dans la galère, j’avoue…», lâche le jeune homme qui avait pour projet de passer un CAP boucherie.
Pétard
Un argumentaire qui a toutefois du mal à convaincre le ministère public, qui demande une peine de douze mois ferme. « Dans votre PV d’audition, vous dites que votre famille vous aide de temps en temps, que vous dormez parfois chez votre frère et que vous volez pour vous acheter des stupéfiants… » Si le prévenu, qui admet fumer « un pétard par soir », dément avec fougue avoir tenu la dernière partie de ses propos, le président recadre vite les choses. « Ily a forcément une partie de ces vols qui sert à payer des stupéfiants, c’est du bon sens… » Son avocate, Ève Chaussade, a certes plaidé pour une peine mixte afin de ne pas briser la dynamique de son insertion (condamné pour vol avec effraction en octobre dernier, il était sorti de prison le 31 janvier dernier), mais le tribunal n’a pas été de cet avis. Il a infligé un an de prison ferme à Joachim D., auquel s’est ajoutée la révocation d’un sursis de deux mois de prison prononcé en 2015.