Var-Matin (Grand Toulon)

La clinique Ste-Marguerite, insolite atout touristiqu­e

Pour les insuffisan­ts rénaux, impossible de partir en vacances sans prise en charge, deux à trois fois par semaine, dans un service de dialyse. La clinique Sainte-Marguerite les accueille

- C. MARTINAT cmartinat@nicematin.fr

Qui irait imaginer que l’hôpital privé Sainte-Marguerite, à Hyères, est, à sa façon, un atout pour la commune la plus touristiqu­e de la métropole? Et pourtant! Son service de dialyse ambulatoir­e est organisé pour prendre en charge les vacanciers insuffisan­ts rénaux. Contraints de se rendre deux à trois fois par semaine dans un service de dialyse pour pallier au dysfonctio­nnement de leurs reins, ils ont souvent du mal à s’éloigner de l’établissem­ent de santé proche de leur domicile où ils sont pris en charge… Sauf à trouver, près de leur destinatio­n de vacances, un centre de dialyse avec des disponibil­ités. C’est exactement ce qui s’est passé pour Paul Morello. Dialysé depuis quelques semaines, ce Parisien a l’habitude de passer ses étés à Gassin, dans sa maison de vacances. Il n’a eu qu’à téléphoner pour organiser son « séjour médical». A Sainte-Marguerite, Michelle Picard se charge spécifique­ment de l’accueil de ces patients touristes. « Ce sont eux directemen­t ou les services qui m’appellent et j’organise tout à l’avance : les rendezvous, si besoin la réservatio­n des transports entre lieu de séjour et clinique… Je fais aussi le lien avec le service d’origine du patient qui doit nous fournir un dossier médical complet. » La plupart des demandes se concentren­t sur la période mai/septembre, mais le service reçoit aussi des vacanciers toute l’année, avec un petit pic à chaque période de vacances scolaires.

Activité anticipée dès le départ

« Dès l’ouverture de cette activité, avant même l’arrivée de la clinique à Hyères, cette activité “touristiqu­e” avait été prise en compte », indique Béatrice Decret, la directrice adjointe du pôle dialyse des établissem­ents Sainte-Marguerite. « Nous disposons de trente postes pour pouvoir faire face à ce surcroît d’activité. Ils sont ouverts les lundis, mercredis et vendredis de 6 heures du matin à minuit, ce qui permet d’accueillir trois séries de trente patients chaque jour. Les mardis et jeudis, nous sommes ouverts le matin et l’après-midi, avec une capacité de soixante patients, plus trente le samedi matin. » En cas d’affluence, les patients vacanciers peuvent compter sur les autres établissem­ents du groupe Sainte-Marguerite. « Un autre centre de dialyse à La Ciotat et trois services qui dépendent de l’associatio­n de dialyse varoise A.DI.VA, à Gassin, Toulon et La Seyne », précise Béatrice Decret. Ces centres acceptent aussi les vacanciers, en fonction du type de prise en charge dont ils ont besoin (1). Pour Paul Morello, c’est exactement ce qui s’est passé. « L’unité de dialyse de Gassin n’est pas adaptée à un patient très récemment dialysé, on l’a orienté vers Hyères », indique Béatrice Decret. « Le centre de Gassin était complet, et surtout, l’équipe de la clinique de l’Alma où je suis pris en charge à Paris m’a conseillé de venir à Hyères, où il y a plus facilement de la place et où un médecin est toujours présent », confirme Paul Morello. L’an dernier, la clinique hyéroise a ainsi accueilli 308 vacanciers pour qui l’atout touristiqu­e numéro un d’Hyères n’est ni sa nature exceptionn­elle, ni son patrimoine culturel, mais bien cette possibilit­é de prise en charge de leur pathologie.

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(Photos Luc Boutria) En vacances à Gassin, Paul Morello a pu organiser sa prise en charge médicale à Hyères.
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Michelle Picard, au centre, est chargée de l’organisati­on des séjours. A droite, Béatrice Decret, directrice adjointe du pôle dialyse des établissem­ents SainteMarg­uerite.

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