La CGT suspend la grève aux urgences de l’hôpital Ste-Musse
Au lendemain de la rencontre avec la direction du Centre hospitalier intercommunal Toulon-La Seyne (CHITS) dans les locaux de la direction territoriale de l’agence régionale de santé à Toulon, le syndicat CGT de l’hôpital Sainte-Musse a pris «collectivement la décision de suspendre ce mardi soir à minuit le mouvement. » Durant 118 jours de grève, les personnels «n’ont eu de cesse d’alerter le directeur sur les conditions d’accueil et les conditions de travail des agents de service. » Dans une lettre adressée au directeur, Michel Perrot, Manon Magagnosc, secrétaire générale du CHITS salue les avancées même si elles sont « largement insuffisantes au regard de l’activité du service des urgences. » Le syndicat « particulièrement vigilant sur la mise en place des mesures » a rappelé au directeur « la grande souffrance des équipes de ce service » en citant « pour preuve les arrêts maladie, et les demandes de changements de services et disponibilité. » Le syndicat CGT s’associe à l’appel lancé ce week-end par des médecins hospitaliers et libéraux qui dénoncent «une non-assistance à personne à danger et une mise en danger de la vie d’autrui, des patients et également des soignants. » « Ce qui se passe sur tout le territoire est malheureusement valable à Toulon, alerte Manon Magagnosc. Nous refusons de porter la responsabilité des choix purement financiers opérés aujourd’hui face aux demandes en termes de qualité des soins et de qualité des services rendus. »
Profond malaise à l’hôpital public
Le profond malaise dans le milieu de la santé, et de l’hôpital public en particulier, dénoncé, depuis des années, par le docteur Vincent Carret, délégué du Var de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF) est loin d’être dissipé à la veille du rush estival. Michel Perrot reconnaissait ce lundi, à la sortie de l’entrevue avec la CGT (lire notre édition d’hier) « qu’il y a un vrai problème de gestion des urgences au niveau national. » « Il y a des situations très périlleuses comme des hôpitaux qui n’arrivent plus à compléter leurs équipes d’urgentistes, ce qui a amené un hôpital à fermer un service d’urgence la nuit faute de médecins, déplorait-il. Mais nous n’en sommes heureusement pas là à Sainte-Musse, nous avons aujourd’hui une cinquantaine d’infirmiers. »