Var-Matin (Grand Toulon)

La CGT suspend la grève aux urgences de l’hôpital Ste-Musse

- CATHERINE PONTONE

Au lendemain de la rencontre avec la direction du Centre hospitalie­r intercommu­nal Toulon-La Seyne (CHITS) dans les locaux de la direction territoria­le de l’agence régionale de santé à Toulon, le syndicat CGT de l’hôpital Sainte-Musse a pris «collective­ment la décision de suspendre ce mardi soir à minuit le mouvement. » Durant 118 jours de grève, les personnels «n’ont eu de cesse d’alerter le directeur sur les conditions d’accueil et les conditions de travail des agents de service. » Dans une lettre adressée au directeur, Michel Perrot, Manon Magagnosc, secrétaire générale du CHITS salue les avancées même si elles sont « largement insuffisan­tes au regard de l’activité du service des urgences. » Le syndicat « particuliè­rement vigilant sur la mise en place des mesures » a rappelé au directeur « la grande souffrance des équipes de ce service » en citant « pour preuve les arrêts maladie, et les demandes de changement­s de services et disponibil­ité. » Le syndicat CGT s’associe à l’appel lancé ce week-end par des médecins hospitalie­rs et libéraux qui dénoncent «une non-assistance à personne à danger et une mise en danger de la vie d’autrui, des patients et également des soignants. » « Ce qui se passe sur tout le territoire est malheureus­ement valable à Toulon, alerte Manon Magagnosc. Nous refusons de porter la responsabi­lité des choix purement financiers opérés aujourd’hui face aux demandes en termes de qualité des soins et de qualité des services rendus. »

Profond malaise à l’hôpital public

Le profond malaise dans le milieu de la santé, et de l’hôpital public en particulie­r, dénoncé, depuis des années, par le docteur Vincent Carret, délégué du Var de l’Associatio­n des médecins urgentiste­s de France (AMUF) est loin d’être dissipé à la veille du rush estival. Michel Perrot reconnaiss­ait ce lundi, à la sortie de l’entrevue avec la CGT (lire notre édition d’hier) « qu’il y a un vrai problème de gestion des urgences au niveau national. » « Il y a des situations très périlleuse­s comme des hôpitaux qui n’arrivent plus à compléter leurs équipes d’urgentiste­s, ce qui a amené un hôpital à fermer un service d’urgence la nuit faute de médecins, déplorait-il. Mais nous n’en sommes heureuseme­nt pas là à Sainte-Musse, nous avons aujourd’hui une cinquantai­ne d’infirmiers. »

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(Photo doc F.M.) Après  jours de grève, le mouvement a pris fin, hier à minuit.

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