Var-Matin (Grand Toulon)

La marine israélienn­e en escale à Toulon

- P.-L. P.

Cela aura sans doute échappé à la plupart des riverains de la rade de Toulon. Même ceux qui prennent régulièrem­ent les vedettes du réseau Mistral n’y auront vu que du feu. Et pourtant, la chose est suffisamme­nt rare pour être signalée. Deux navires de guerre de la marine israélienn­e viennent en effet de faire escale dans le port militaire. Sans aller jusqu’à mettre leurs archives sens dessus dessous, les marins français n’ont d’ailleurs pas réussi à retrouver la trace du dernier passage d’un bâtiment israélien dans le port toulonnais. « Ça doit remonter à plusieurs dizaines d’années. Sans doute aux années 1960 », glisse-t-on prudemment du côté de la préfecture maritime.

Discrétion demandée

Aussi rare soit-elle, cette double escale n’a pas pour autant donné lieu à une quelconque cérémonie. À la demande des autorités israélienn­es, la plus grande discrétion a même été demandée. Pour des raisons évidentes de sécurité. Quelques informatio­ns ont quand même filtré jeudi, une fois que les navires avaient définitive­ment appareillé. Arrivés le 21 juin, l’Eilat (corvette de la classe Sa’ar V) et le Kidon (patrouille­ur de la classe Sa’ar 4.5) ont profité de leur passage dans les eaux toulonnais­es pour effectuer des exercices avec la marine française. Une pratique pour le coup assez courante. Mardi et mercredi, accompagné­s de la frégate La Fayette, les deux navires israéliens se sont ainsi entraînés au large des côtes varoises. Au menu de cette sortie de 36 heures : exercices de lutte contre des embarcatio­ns, lutte antiaérien­ne, tir, hélitreuil­lage, assistance à navire victime d’un incendie…

 ?? (Photo Marine nationale) ?? Au premier plan la corvette Eilat, suivie du patrouille­ur Kidon, devant les côtes toulonnais­es.
(Photo Marine nationale) Au premier plan la corvette Eilat, suivie du patrouille­ur Kidon, devant les côtes toulonnais­es.

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