Var-Matin (Grand Toulon)

Mon Mondial à moi !

- Eric Naulleau

Premiers souvenirs du Mondial ? C’est en . En finale, on était tous pour la Hollande parce qu’il y avait Cruyff. Pour nous, ados, Cruyff c’était l’idéal, la fusion de la rock star et du footballeu­r. Les deux choses qu’on voulait devenir (rire). On ne savait pas que ça allait être le début de la malédictio­n néerlandai­se avec trois finales perdues. Une sélection marquante ? L’équipe de France . Partout où je me balade dans le monde, on me parle du carré magique Giresse, Tigana, Platini et Genghini. C’est sans doute le meilleur milieu de terrain de tous les temps. On jouait avec quatre n°. Un luxe. On ne s’en rendait pas compte. On était des enfants gâtés. Cette génération méritait de gagner le Mondial. Un joueur ? Je n’ai jamais vu un récital comme celui de Zidane en  en quart face au Brésil, quelqu’un pratiquer à ce point la fusion du foot et de la danse classique. Il avait ramené les Brésiliens à une équipe de cadets complèteme­nt dépassée. Les Bleus de  ? Ils me laissent une grande perplexité. Individuel­lement, vous avez une constellat­ion de talents comme il y en a peu au monde. Mais ça ne fait pas encore une équipe. Il manque un style de jeu et un meneur. Votre favori ? Ça fait longtemps que je ne vois pas un Mondial aussi indécis. Malgré nos lacunes, on peut gagner. Une nouvelle nation pourrait aussi inscrire son nom au palmarès. C.R. (*) Eric Naulleau vient de publier un livre sur les matchs de légende de la Coupe du monde, « Quand la coupe déborde », aux éditions Stock. Il anime également « Zemmour et Naulleau » et « Ça balance à Paris » sur Paris Première.

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