Leonetti - Ciotti, deux faces de la diversité
A l’applaudimètre et à l’unanimité des conseillers nationaux présents, Jean Leonetti, le maire d’Antibes, a été officiellement installé, hier, premier vice-président du parti, en remplacement de Virginie Calmels, évincée pour avoir dénigré Laurent Wauquiez dans la presse. « Laurent peut être assuré de ma loyauté indéfectible », a aussitôt réagi Jean Leonetti, incarnation de la droite humaniste. « Nous allons faire vivre la diversité, mais nous allons conserver notre unité », a-t-il posé comme préambule. L’ancien ministre des Affaires européennes a défendu l’idéal européen « dans le respect de frontières qui protègent les plus modestes », par le biais d’une « Europe de grands projets qui nous rendent fiers d’en faire partie ». « Je voudrais qu’on puisse continuer à dire je suis européen parce que je suis français », a-t-il conclu, appelant à pérenniser « une culture qui fait de l’homme une fin et non un moyen ».
Les « nations charnelles » de Ciotti
Eric Ciotti, lui, a porté une vision plus identitaire de l’Europe. Après avoir fustigé « ceux qui ont trahi leurs convictions pour un hochet auprès d’Emmanuel Macron et pour certains n’en ont même pas eu un, malgré tous leurs efforts », il a invité au rassemblement « sans esprit de chapelle, car ce qui nous unit est tellement plus fort que ce qui nous sépare ». Pour gagner les européennes, LR doit à son sens « parler de la France, de sa culture, de son identité et donc de son destin ». Le député niçois a, en outre, exhorté au « courage et à la fin de l’angélisme face à l’immigration, afin que la France reste la France. L’Europe, ce sont des nations charnelles, qui restent le cap indispensable ».