LE MONDIAL À PÉTANQUE DÉBOULE
Pour la 57e édition du plus grand tournoi de pétanque au monde, plus de 13 000 joueurs sont attendus à Marseille jusqu’au 5 juillet. Le coup d’envoi a été donné hier dans la cité phocéenne.
Le coup d’envoi du Mondial La Marseillaise à pétanque, plus grand tournoi de boules du monde, a été donné hier dans la cité phocéenne.
Il était 9h15 pétante, hier matin, quand le coup de canon a retenti aux quatre coins de Marseille. Des milliers de cochonnets ont alors été lancés simultanément des plages du Pradot au parc Borély, en passant par les clubs boulistes de La Penne-sur-Huveaune. Et les premiers carreaux des boules d’acier n’ont pas tardé à claquer dans la chaleur naissante, bientôt accablante. Au total, 13632 joueurs de pétanque se sont ainsi mis à s’affronter sur des jeux allant de la terre battue de l’hippodrome au terrain de foot stabilisé, en passant par le surprenant goudron du parc Chanot jusqu’aux allées les plus cahoteuses.
Un concours réservé à… tous
Pour cette 57e édition du Mondial La Marseillaise à pétanque, plus de 4 000 triplettes issues de 27 pays différents - un record ! - étaient à l’heure pour viser le Graal : une victoire dans le plus grand tournoi de boules du monde jeudi prochain. Mais à l’heure où vous lisez ces lignes, une bonne partie de ces amateurs a déjà noyé sa déception dans le célèbre apéritif anisé qui récompense chaque participant en proportion de son nombre de victoires. Le lundi, il n’y a plus que 256 équipes à pouvoir prétendre au titre. Parmi elles peut-être, votre frère, votre collègue ou votre voisin de palier… mais aussi les meilleurs joueurs de la planète. Car c’est aussi tout le charme de ce tournoi d’offrir, par la grâce d’un gigantesque tirage au sort, une chance unique de pouvoir, pourquoi pas, affronter les Rocher, Lacroix et Robineau, champions en titre, et repartir les fesses un peu rougies mais avec une belle histoire à raconter.
Une grande fête populaire
Si cela fait longtemps que la pétanque, née en 1907 du côté de La Ciotat, n’est plus seulement une affaire de Sudistes, il est dit que son coeur continue donc de battre un peu plus fort à l’approche de la cité phocéenne. L’accent des cigales et un certain art de vivre complètent depuis un siècle l’attirail du parfait tireur, quand bien même il ne serait pas d’ici. Si le Mondial est une compétition prestigieuse, c’est avant tout une grande fête populaire ouverte aux femmes, enfants et aux hommes de tous âges, licenciés ou non, quelles que soient leur classe sociale ou leur nationalité. Le tout, cette année, placé sous le parrainage de Jean-Pierre Foucault pour qui Fanny est, dit-on, le dernier mot à prononcer. Quant au principe du tournoi, sachez qu’il faut vaincre sur une manche sèche de treize points, ou partir. La finale, jouée dans l’écrin du stade d’honneur de 4 000 places au pied du Mucem s’atteint après treize matches. Sous le regard de Notre-Dame-de-La-Garde, il sera alors grand temps de s’expliquer pour les Dieux de la pétanque.