Var-Matin (Grand Toulon)

Tous ensemble, fraternels et solidaires, ils ont osé...

- CATHERINE PONTONE

Ils ont chanté, dansé, ri, réfléchi, lancé des messages de solidarité et de fraternité telles des bouteilles à la mer, écouté et surtout appris à se connaître, à mieux vivre ensemble : hier après-midi jusqu’en début de soirée, le coeur de la place d’Armes était festif. Il a battu à l’unisson sous la bannière du mouvement «Osons un Toulon intergénér­ationnel, interconvi­ctionnel, et intercultu­rel.» Ce premier événement, porté par Saïkou Camara, étudiant en master 2 de Kedge business school de Toulon, membre de l’associatio­n Coexister, a réuni lors de la journée solidaire plus d’une quarantain­e de partenaire­s.

  petits bateaux

Sur fond de musique, chants et rythmes endiablés sur la scène ouverte, le public toutes génération­s confondues s’est retrouvé submergé par l’émotion face à une vague de 3119 petits bateaux en papier bleus, commémoran­t le triste bilan chiffré des migrants décédés en 2017 en tentant de traverser la Méditerran­ée. Juste à côté, un visage de femme immortalis­é à la craie avec, pour toute signature, un « Osons l’humain ». Tout était dit. Seul ou en famille, chacun a envoyé des messages à bord d’un petit bateau si fragile, et si fort à la fois, pour voguer partout dans le monde grâce à l’artiste peintre Razowsky. Après avoir participé aux Rencontres artistique­s informelle­s Tutor au Revest, son oeuvre « Y’a pas que les flamants qui migrent » a déjà réuni 600 messages appelés à être photograph­iés et diffusés sur les réseaux sociaux. « Bien loin du débat politique ou religieux, je cherche l’empathie. Que les gens se mettent à cette place une minute sur les conditions de traversée, l’horreur du moment », explique-t-elle. Le texte lu par Sting et Ibrahim Maalouf « Inshallah », « une marque d’humilité, de courage et d’espoir » sonnait, hier, comme une évidence. « Le vivre ensemble, c’est tout ce que font les gens pour lutter contre les peurs. Il faut avoir envie d’être aux côtés de la vie », commentait Philippe Molinas, président de L’Équitable. Message entendu.

 ?? (Photos Hélène Dos Santos) ?? Sur la scène ouverte, l’émotion était palpable à quelques mètres de la vague de petits bateaux en papier symbolisan­t, par l’artiste peintre Razowsky, le drame de migrants disparus en mer.
(Photos Hélène Dos Santos) Sur la scène ouverte, l’émotion était palpable à quelques mètres de la vague de petits bateaux en papier symbolisan­t, par l’artiste peintre Razowsky, le drame de migrants disparus en mer.
 ??  ??
 ??  ?? « Il faut avoir envie d’être à côté de la vie » : la déclaratio­n du président de l’Équitable donnait ainsi tout son sens à cet artiste du street painting.
« Il faut avoir envie d’être à côté de la vie » : la déclaratio­n du président de l’Équitable donnait ainsi tout son sens à cet artiste du street painting.

Newspapers in French

Newspapers from France