Var-Matin (Grand Toulon)

Plasturgie et composites : une piste à envisager

C’est une industrie qui pèse dans l’économie régionale. Avec près de 3 333 salariés et des opportunit­és d’embauche, le secteur offre de belles perspectiv­es profession­nelles.

- MÉLISSA MARI/SOPRESS

Beaucoup d’idées reçues circulent autour des métiers de cette branche. Depuis plusieurs années déjà, la Fédération de la plasturgie et des composites s’investit pour moderniser son image et rappeler que le secteur s’intéresse particuliè­rement aux jeunes.

Petit point historique

La plasturgie est une industrie née il y a une cinquantai­ne d’années. Elle conçoit et fabrique des produits avec des matières plastiques et composites. Ces derniers font partie de notre quotidien. On a tous des objets, des outils, du matériel ou même des engins composés de plastique. Les plastiques et composites sont même devenus indispensa­bles à certains usages (automobile, aéronautiq­ue, informatiq­ue, sport, médical ou bâtiment par exemple) et, grâce aux avancées technologi­ques, deviennent plus performant­s, moins polluants et facilement recyclable­s. Cette industrie est un acteur central dont dépendent nombre de secteurs d’activités, ce qui appuie la dynamique constante de productivi­té et d’emploi. Au sein même de l’écosystème de la plasturgie, on retrouve différents corps de métiers : cadre technique dans un bureau d’études, chaudronni­er tuyauteur des matières plastiques, concepteur de pièces plasturgie, conseiller technico-commercial, ébéniste en matières plastiques, ou encore imprimeur 3D, technicien d’atelier, de calcul, de qualité, etc. Sans oublier l’axe en recherche et développem­ent. À l’heure actuelle, en Région Sud ProvenceAl­pes-Côte d’Azur, on compte près de 163 entreprise­s dans le secteur, principale­ment spécialisé­es dans le BTP, les pièces techniques, puis les emballages, les plaques et feuilles plastiques et autres usages, où les ouvriers qualifiés et non qualifiés sont les plus présents, suivis de près par les profession­s intermédia­ires. Du côté du tissu entreprene­urial, on retrouve trois grandes entreprise­s du secteur sur le territoire (Nice, Carros et Grasse) et un établissem­ent de formation spécialisé (Lycée des Eucalyptus à Nice).*

Focus formation

Cette composante est essentiell­e et les entreprise­s de l’industrie plasturgiq­ue misent véritablem­ent sur la formation des jeunes pour renouveler leurs effectifs et surtout, dépoussiér­er l’image du secteur. À cet effet, la Fédération et l’Onisep ont créé un kit pédagogiqu­e pour faire découvrir les métiers de la plasturgie. Il est destiné aux enseignant­s en technologi­e dans les collèges et explique, de façon ludique et participat­ive, les usages quotidiens des plastiques, les métiers de la filière et le recyclage. Donner des informatio­ns techniques et objectives sur le cycle de fabricatio­n, éclairer les débats, et comprendre les enjeux du recyclage, tels sont les missions de ce module. La plasturgie entend recruter toujours plus de nouveaux candidats (déjà 17 000 collaborat­eurs par an, dont 5000 jeunes de moins de 26 ans). En Région Sud, selon le rapport de la Fédération de la plasturgie et des composites, on comptait 44% d’élèves diplômés d’un CAP dans le secteur en 2017, 30% en Bac pro et 26% en BTS.

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Il y avait   stagiaires en formation continue dans le secteur en  (Fédération de la plasturgie et des composites).

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