Var-Matin (Grand Toulon)

C’est l’heure des tout bons

Pas moins de 4 480 équipes ont mordu la poussière hier. Les grosses cylindrées sont pour la plupart encore dans le coup. C’est dire si aujourd’hui ça va chauffer

- PAUL MASSABO

Les choses sérieuses commencent vraiment ce matin. En effet, après les deux premiers jours de compétitio­n au cours desquels un impression­nant écrémage a eu lieu, il ne reste en lice plus que 64 triplettes. Les 4 480 autres équipes n’ont pas passé le cap de la sixième partie. Certains sont tombés la tête haute, d’autres ont quitté les allées de Borély la queue entre les jambes avec quelques cinglantes Fanny à la clef.

Madagascar à la trappe

L’équipe de Madagascar, par exemple, s’est faite étrillée (13-1) devant les caméras de France 3 face à l’impression­nant trio dracénois Rocher – Lacroix - Robineau (détenteur du titre) qui défendra la saison prochaine la ville de Fréjus ; un transfert d’ailleurs diversemen­t apprécié et surtout commenté dans le microcosme bouliste. Mais en dehors des coulisses, c’est dans le parc arboré à deux pas des plages du Prado et sous un soleil estival que les joueurs venus de toute la France et de 27 autres pays ont en décousu, boules en main. Comment donc suivre tel ou tel équipage varois, tel ou tel trio dans ce vaste domaine transformé en champ de tir ? Que ce soit sur terre, parfois même presque dans l’herbe, sur l’asphalte caché par du sable ou sur le billard du carré d’honneur, tous les joueurs doivent s’adapter au terrain faute de quoi, ils quittent la piste après une sortie. Et dans l’ensemble, d’aucuns ont une bonne raison ou une sérieuse excuse – toutes trouvées – pour expliquer pourquoi ils ont dû aller se faire effacer. En chantant, en rageant, en riant, en pestant, 13 440 joueurs ont quitté la scène, se promettant déjà de revenir l’an prochain.

Les Varois se défendent

Avec dignité, amertume, amusement, frustratio­n, dérision, déception, la plupart des boulistes du dimanche sont passés à la trappe. D’autres parmi quelques belles pointures auréolées de jolis titres à l’image du duo valettois Rouvin Benmostefa associé à l’Arlésien Riffi sont tombés de haut. Plus modestemen­t, le trio familial de la « boule d’Espigoule » à Ginasservi­s Cano – Sargero associé à son champion de fils André Santiago ont fait mieux que se défendre (défaite 13-12 à la 5e pârtie). Derrière chaque partie, chaque équipe, c’est toute une histoire faite de coeur, de passion, de raison et de déraison qui s’écrit. C’est avant tout ça le Mondial de La Marseillai­se, les deux premiers jours. A présent, l’heure n’est plus pour personne à la rigolade. Chacun veut écrire un morceau d’histoire pour entrer dans la légende…

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(Photo Laurent Martinat) Les joueurs du dimanche ont essayé d’exister mais les grosses pointures ont éteint leurs espoirs.

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