Risque incendie : l’information aux touristes renforcée
Le parc renforce le dispositif lancé l’été dernier pour informer les visiteurs qui se rendent à Porquerolles ou à Port-Cros et pour les inciter à reporter leur visite quand le risque est maximum
Le risque incendie est une préoccupation majeure pour le parc national de Port-Cros, comme pour tous ceux qui sont en charge de la sécurité sur les îles. Véritables massifs forestiers en pleine mer, Porquerolles et Port-Cros, situées en coeur de parc, sont surfréquentées en période estivale, naturellement fragiles et difficiles d’accès pour les secours. L’an dernier, alors que plusieurs incendies ravageaient les massifs forestiers de la côte varoise, le parc national avait improvisé un dispositif d’information sur les risques incendies, au départ des bateaux vers les îles. L’objectif était d’inciter les touristes à reporter leur visite les jours où le risque est majeur, à défaut de les informer des contraintes liées à la fermeture des massifs. Ce dispositif est reconduit cet été et largement renforcé. Il se décline en trois points.
Informations à l’embarquement et à l’arrivée
Des agents sont présents à l’embarquement vers les îles, au Port Saint-Pierre et à la Tour Fondue à Hyères, ainsi qu’au Lavandou. Le parc national a délégué cette partie du dispositif aux CIETM (collectif initiatives pour l’environnement du territoire des Maures). Quand la préfecture décrète un jour en vigilance rouge pour le risque incendie (aujourd’hui jeudi le risque sur les îles est classé orange, soit sévère avec une promenade déconseillée), les agents du CIETM informent les visiteurs qu’ils n’auront pas accès aux massifs forestiers et ils les invitent à reporter leur visite. Si les gens décident d’embarquer tout de même, les agents leur indiquent quels sont les accès limités autorisés. Concrètement, à Porquerolles, seuls quatre parcours restent accessibles ces jours-là, essentiellement pour rejoindre les plages du nord de l’île (plages d’Argent, de la Courtade et Notre Dame). À Port-Cros également, la majeure partie des sentiers est interdite d’accès. Les agents du CIETM proposent également des activités alternatives à la randonnée. Ils signalent par exemple la possibilité de visiter le fort Sainte-Agathe à demitarif ou la maison du parc national
(1) et le jardin Emmanuel Lopez, à Porquerolles, ou à Port-Cros le Moulin du bonheur.
Une borne d’information WiFi à La Tour Fondue
Avec la participation financière de l’Europe et de la TLV, la compagnie qui assure le transport maritime au départ de la Tour Fondue, une borne solaire autonome en énergie a été installée ce mardi à l’embarcadère de la Tour Fondue (lire par ailleurs). Elle permet notamment « de délivrer toutes les informations nécessaires à une visite avertie» de Porquerolles, grâce à une connexion gratuite sur un réseau WiFi local 4 G de 300 m de portée: porquerolles.info. Les jours classés en rouge, le dispositif permet, dès que la Préfecture délivre l’information, la veille au soir, de « pousser l’info », autrement dit de la mettre en avant. Le parc national a également recruté, avec le soutien de la région et de GMF, cinq jeunes saisonniers. Employés comme écogardes
à La Tour Fondue, à Giens ou au Cap Lardier, ils viendront, les jours de vigilance rouge, renforcer le dispositif d’information auprès des équipes présentes à Porquerolles à l’arrivée des touristes. « Histoire de resserrer le maillage et de ne manquer personne… » Enfin, des moyens plus classiques sont mis en oeuvre : des affichettes dans les bus à destination de la Tour Fondue ou sur le conteneurs poubelles des ports (pour cibler les plaisanciers) rappellent les consignes élémentaires. La première étant bien sûr qu’on ne fume pas sur les îles, excepté sur le port à Port-Cros et dans le village à Porquerolles. L’interdiction est absolue, et ce, quel que soit le niveau de vigilance. 1. Entrée : 7 €. Gratuit pour les moins de 18 ans, étudiants et sur critères sociaux. Demi-tarif accordé à tous les jours de risque incendie élevé.