En seize jours, ce Valettois a rejoint la Bretagne à vélo
Yannick Gaudin a réalisé un voyage de 1 457 kilomètres à l’occasion de son soixantième anniversaire. Un périple qui laisse de bons souvenirs à ce marchand de cycles
Je referai sûrement un parcours de ce genre. » A peine revenu, Yannick Gaudin a déjà des fourmis dans les jambes. Parti le 7 juin dernier, il a traversé la France à vélo pour fêter son anniversaire dans sa région d’origine, la Bretagne. Il faut préciser que, gérant de la boutique Cycles Performances à La Valette, il en connait un rayon sur la petite reine. « Ma femme m’attendait là-bas avec 45 personnes pour faire la fête. Tous des amis et de la famille », explique le sexagénaire aux mollets d’acier. En riant, il ajoute : « Ma soeur m’a même offert un trophée pour me récompenser ! »
Un projet mûrement réfléchi
Après une année de réflexion et de préparation, Yannick Gaudin se lance dans l’aventure. « Le premier jour, des amis du club de vélo m’ont accompagné sur trente kilomètres. Ensuite j’ai continué seul », ajoute le cycliste. « Je parcourais en moyenne 90 kilomètres par jour. Ma plus grosse étape était de 135 km et la plus petite 80 .» Lors de sa préparation, le Valettois a déterminé avec soin son itinéraire. « Je voulais éviter le Massif central » préciset-il. La plus grande partie de son périple s’est tenue sur des pistes cyclables et des routes départementales. Mais selon lui, le plus difficile n’était pas l’effort physique. « Le plus compliqué c’était de gérer la nourriture et le logement. Il fallait aussi faire très attention au vélo car toutes mes affaires étaient dans les sacoches. Par exemple, je ne pouvais pas aller dans les grandes surfaces car je ne pouvais plus surveiller ce qui se passait .» Tout au long de son trajet, Yannick Gaudin est donc passé par les petits villages.
Un parcours semé de découvertes
« Je me suis demandé si c’était un challenge sportif. Mais finalement, j’ai surtout fait ça pour voyager et pour rencontrer des gens », explique le cycliste. Et les anecdotes sont nombreuses : « À Saint-Palais, je suis allé voir la mère d’un ami. Mais jamais je n’aurais pensé être aussi bien accueilli », conte l’homme. « Quand je suis arrivé à Arles, j’ai aussi dormi dans un dortoir collectif. Il y avait un Chinois, un Allemand, un Polonais, un Équatorien, et puis moi, vieux Français », dit-il le sourire aux lèvres. Il continue : « Je me suis pris pas mal de pluie. À cause de ça, j’ai crevé trois fois. J’ai eu des jours où les galères se sont enchaînées, mais ce n’est pas grave. Le lendemain matin j’étais content de repartir. » Enfin, à la fin de son voyage, Yannick Gaudin a fait une rencontre totalement inattendue. « Quand je suis arrivé en Bretagne, je suis allé voir à l’improviste la maison dans laquelle je suis né. Et dans cette maison, j’ai rencontré un monsieur qui faisait du covoiturage avec mon père il y a plus de trente ans ! »