Sébastien Lecornu dans le Var aujourd’hui
Interview Le secrétaire d’État vient à Toulon et à La Londe présenter l’action de l’État en matière de sécurité en mer
Sébastien Lecornu, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, est de retour dans le Var. Il y était venu en août dernier, après les incendies de forêt, et avait annoncé une aide de l’État. Le point sur ce sujet et sur d’autres, avant sa visite aujourd’hui, à Toulon et à La Londe, pour présenter l’action en matière de sécurité en mer.
Quelles actions ont été financées par l’État pour la reconstitution de la biodiversité après les incendies de ?
On avait annoncé lors de notre venue sur place une enveloppe de €
() qui permettait de travailler sur le cap Lardier, pour réaliser des diagnostics de sécurisation du site. On a dû procéder à l’abattage d’environ arbres dangereux puisque pour arriver à ce que la végétation reprenne ses droits il faut que ça se fasse dans des terrains sécurisés. Il y avait un enjeu aussi sur l’aménagement du sentier littoral afin d’y accueillir à nouveau des visiteurs. C’est le Conservatoire du littoral qui a utilisé les fonds. Et le parc national de Port-Cros a permis d’aider à la reconstitution des écosystèmes et des paysages du cap Lardier, notamment pour permettre le retour des espèces emblématiques dans une bonne gestion adaptée des habitats, comme la tortue d’Hermann ou le lézard vert.
Les maires d’Artigues et de SeillonsSource-d’Argens, où avait eu lieu le plus gros feu de l’été varois, s’étaient sentis oubliés par votre visite post-incendie. L’État les a-t-il aidés comme il l’a fait au cap Lardier ? Je réfute ce procès d’intention ; l’action de l’État concerne toutes les zones sinistrées et pas uniquement le littoral. La reconstitution des milieux, avec l’ensemble des outils qui sont gérés par l’Agence française pour la biodiversité, s’applique partout. Après, il faut faire des choix. Je comprends les élus qui sont touchés d’un point de vue émotionnel par ces incendies. L’eau et le feu sont des traumatismes.
Y a-t-il eu une enveloppe pour ces villages ruraux ? Je n’ai plus les chiffres pour ce qui avait été développé ailleurs, mais il n’y a pas d’action différenciée entre le littoral et l’intérieur des terres. Les services de l’État sont malheureusement rodés sur cette gestion post-incendie ().
Pouvez-vous donner un des axes du plan biodiversité présenté ce soir (hier NDLR)? S’il y a une mesure à retenir, qui intéresse directement le Var, c’est la grande vigilance et la lutte contre l’artificialisation des terres, qui conduit à la perte de la biodiversité et à d’autres drames. Si on a des inondations importantes aujourd’hui c’est bien parce que la toupie à béton est passée par là. On a lancé le dispositif Coeur de ville pour ça. Il y a un enjeu de dialogue avec les élus locaux, notamment dans les documents d’urbanisme. Faire des zones commerciales, des lotissements à perte de vue, c’est révolu.
En quoi le plan Place au soleil intéresse-t-il les Varois ?
On va consacrer près de trois milliards d’euros au photovoltaïque. Le soleil, les Varois n’en manquent pas. On a fait des paris avec des cibles particulières, la SNCF, les armées, la grande distribution, qui ont de la surface sur leurs bâtiments. Et puis mettre l’accent sur le solaire à la maison avec tous les particuliers. On va renforcer le thermosolaire.
Quelle sera l’incitation, pour les particuliers, pour les bailleurs sociaux, les entreprises ? Pour les particuliers, le crédit d’impôt sur la transition énergétique sera réévalué par le haut, sur le thermosolaire ça sera significatif, un vrai bond en avant pour réduire leur facture d’énergie. On a d’autres dispositifs pour accompagner les bailleurs sociaux, les entreprises et les collectivités locales.
Quel est le bilan varois des mesures du plan Climat ? Le chèque énergie est un succès, % ont été utilisés en France. Dans le Var, sur chèques énergie distribués en avril aux familles non imposables pour acquitter leur facture énergétique, ont déjà été utilisés. Et sur primes à la conversion automobile utilisées dans la Région, l’ont été dans le Var. 1. Avec Brune Poirson, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire. 2. Selon le ministère, le préfet a engagé un travail sur les coupures agricoles en forêt dans les zones incendiées.