Colonel Dréo: « Trois années intenses et gratifiantes »
Généralement en poste pendant deux années, le colonel Damien Dréo en aura passé trois à la tête du e régiment d’artillerie. L’une de ses premières missions à sa prise de commandement en juillet aura été «d’encaisser Sentinelle », soit la mobilisation des militaires hyérois suite aux attentats qui ont frappé le pays. Une participation qui aura demandé de gros efforts au e R.A. Toujours en lien avec le terrorisme mais cette fois à l’étranger, au Sahel plus précisément, le colonel a passé six mois en à N’Djamena (Tchad) dans le cadre de l’opération Barkhane. «On touche la géopolitique de près, on voit les effets des situations en Libye, en Irak… tout cela se perçoit », confiait-il jeudi lors de notre rencontre. Au retour à la caserne Vassoigne, il a oeuvré, après une longue période de préparation, à la mise en oeuvre du rattachement du régiment à la e division à Marseille. Recrutement à la hausse Il l’avait évoqué dès son arrivée, le recrutement a été une priorité de son commandement. Sur deux ans, militaires se sont engagés chaque année au lieu de en général, soit une hausse de % des recrutements. Un chiffre local qui illustre un engouement national pour l’uniforme observé après les attentats. Au moment de regarder en arrière, le colonel cite aussi spontanément les actions d’ouverture du régiment vers la ville avec les journées portes ouvertes, une première participation au Go play one (festival de jeux vidéo) et la création des cadets de la défense. «Le but était de lier la jeunesse et le devoir de mémoire, cela a été un beau succès» . Et d’ajouter: «Avec l’école de la seconde chance et une action de lutte contre le décrochage scolaire, nous nous sommes investis en soutien de l’Éducation nationale sur certains projets ». Comment qualifie-t-il ces trois dernières années? «Elles ont été intenses et gratifiantes. J’ai observé une évolution de la perception du régiment par la population. C’est très positif. Le dialogue est plus facile aujourd’hui pour expliquer nos missions, qui on est et ce que nous faisons. Il y a un intérêt plus fort qui se traduit par cette jeunesse qui vient vers nous ». Quittant la cité des palmiers, le colonel Dréo prend la direction de Lille où il rejoint le Corps de réaction rapide France (CCRF) en lien avec l’OTAN.