Var-Matin (Grand Toulon)

Une statue pour Lloris

A la 44e minute, le Niçois a effectué une parade incroyable pour stopper une tête de Caceres. Un arrêt à la Gordon Banks, le plus beau de ce Mondial

- VINCENT MENICHINI, À NIJNI NOVGOROD

LLORIS :

une parade exceptionn­elle de la main droite pour sortir sur sa ligne une tête de Caceres (44’). L’arrêt du Mondial. Sans doute l’un des plus importants de sa carrière… Avant ça, il avait été décisif à plusieurs reprises, notamment sur une sortie supersoniq­ue suite à une tête de Gimenez (14’). Précis dans le jeu au pied.

PAVARD :

il a pris un bouillon d’entrée face à Vecino, mais ça ne l’a pas empêché de réussir son match. De bons centres, du calme et des interventi­ons pas évidentes à effectuer ont donné beaucoup de crédit à sa performanc­e.

VARANE :

quelques relances douteuses, mais surtout cette splendide tête qui a tout débloqué (40’) et mis la France sur la voie royale. Quatre ans après s’être fait marcher dessus par Hümmels, « Rafa » a bien grandi. Dans le domaine aérien, il a été immense.

UMTITI :

il n’a pas dégagé la même aisance, ni la même fluidité que son compère de l’axe. Il s’est fait peur sur quelques coups, comme à la 56e minute, quand il s’est emmêlé les pinceaux dans sa surface. Suarez, son coéquipier en club, ne l’a jamais préservé. Vaillant, malgré tout.

HERNANDEZ :

une première mi-temps où il a été en grande difficulté sur le plan défensif, avec des boulevards dans son dos, un paquet de mauvais choix et une faute flagrante qui lui a valu un avertissem­ent. Il a eu la force de ne pas couler et, même, de bien finir.

MBAPPE :

face à lui, Laxalt a vécu un calvaire. Il lui a mis deux petits ponts en première mi-temps et l’a scotché à chaque fois qu’il a accéléré. Moins alerte que face à l’Argentine face au but, comme sur ce raté à la 15e minute alors qu’il était seul face à Muslera. Sa facilité technique a rendu chèvre les Uruguayens qui ont dû mettre des coups bas pour le stopper. Remplacé par Dembélé (88’).

POGBA :

en première période, il a eu un déchet monstre et une influence limitée. Après la pause, ce n’était plus le même joueur et il a survolé les débats, avec une grosse capacité à gérer les temps forts et les temps faibles. Et c’est lui qui a récupéré le ballon au départ du but de Griezmann.

KANTE :

appelez-le l’aimant ! Par moments, on a cru que si le ballon allait en tribune, il serait là pour le récupérer. Il a raté sa première passe à la 27e minute. Le reste du temps, il a été exceptionn­el. Il est petit, mais si grand !

TOLISSO :

il a remplacé Matuidi et il l’a bien fait ! Au prix d’un bel effort, il a obtenu le coup franc à l’origine du but de Varane. C’est encore lui qui a décalé Griezmann sur son but. De tous les combats et juste techniquem­ent. Une frappe juste au-dessus (73’). Remplacé par Nzonzi (80’) qui a été de suite dans le ton. Précieux.

GRIEZMANN :

une passe décisive, un but, certes heureux, et toujours cette capacité à se battre pour les copains, comme sur ce retour dans les pieds de Rodriguez à la 90e minute. On aurait aimé qu’il soit plus précis dans la passe par moments, mais on ne va pas lui en vouloir, non plus. Trois buts dans cette Coupe du monde, c’est pas mal… Remplacé par Fekir (93’)

GIROUD :

dans le jeu dos au but, il a offert un récital. Ses déviations ont été parfaites la plupart du temps. On l’a vu beaucoup plus mobile que face à l’Argentine. Une prestation de premier plan, même s’il n’a jamais eu le loisir de se créer une occasion.

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(Photo AFP)

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