Plus de 300 intentions d’embauches dans le Var sur toute l’année 2018
Fort de 36 000 entreprises, le transport routier est un secteur clé de l’économie française. Il est l’un des dix premiers employeurs privés français, avec 400 000 salariés dont 96% en CDI. Dans la région Paca : plus de 2200 promesses d’embauches ont été enregistrées pour cette seule année 2018. Et dans le Var ? Selon les chiffres fourni par Pôle emploi, on y on recense pas moins de 2 173 entreprises de transport routier, qui emploient plus de 6 059 salariés. En 2018 particulièrement, cette filière affiche un fort besoin de main d’oeuvre. Le métier de conducteur(trice) routier(ère) concerne plus de 300 intentions d’embauche : une hausse de 45% en un an ! Le Var représente environ 15% des projets de recrutements dont 30% sur le bassin du Haut-Var, tendance qui va s’accentuer avec les départs à la retraite de nombreux conducteurs(trices) d’ici à 2022. Le métier de conducteur(trice) routier(ère) nécessite des compétences spécifiques (permis, habilitations) et une résistance physique, mais également des qualités comportementales (sens des responsabilités, fiabilité, respect des règles, etc.).
Trois mois d’adaptation
Plus de 40% des intentions d’embauches sont jugées difficiles à pourvoir par les entreprises. Selon, M. Pecoraro, responsable des Transports ATIL, à Brignoles, entreprises spécialisée en transports routiers en bennes travaux publics, la relance est là ! « Conjuguée aux départs en retraite, nous allons recruter une vingtaine de chauffeurs d’ici deux ans, annonce-t-il. Mais recruter est difficile. Il n’existe pas de formation à la conduite de benne. Au-delà du permis super lourd, cela nécessite trois mois d’adaptation dans l’entreprise. C’est long et coûteux. Nous ne pouvons pas nous tromper. C’est un métier dangereux qui demande réflexion, application et précision. Le/la conducteur(trice) doit être capable d’analyser les « pièges » du chantier, savoir comment manoeuvrer au mieux et où verser sans risque pour l’ensemble des personnes et du matériel ». Les femmes sont de plus en plus recherchées par la profession : « elles n’arrivent pas chez nous par hasard, elles ont réfléchi leur réorientation, sont motivées, posées, précises et peu accidentogènes »