Des générations de fans réunies

La plupart de ceux qui se trouvaient de l’autre côté de la barrière n’ont pas assisté à la prestation du All-Starr Band, avant-hier soir au Sporting Monte-Carlo. Ils n’auraient manqué cette (courte) session de rattrapage gratuite pour rien au monde. « Même si on aime beaucoup Ringo, c’était un peu trop costaud pour le portefeuille », sourit Patrice. T-shirt noir, épaisse barbe de métalleux, ce trentenaire niçois a les Beatles dans la peau. Au sens propre, puisqu’un tatouage des quatre garçons dans le vent occupe son avant-bras gauche.

« Ringo, le plus sympa »

« Je les aime énormément depuis l’enfance. Avoir la possibilité de croiser l’un des deux encore en vie, c’est top. Je fais du hard rock, mais je suis devenu musicien grâce aux Beatles. Tout part d’eux, ça restera le plus grand groupe de la

Terre. Ils sont tellement fédérateurs... » Sa voisine du premier acquiesce. Elle s’appelle Nadia et a seulement vingt ans. Pour être aux premières loges avec sa pancarte géante où elle a inscrit «All you

need is love » , la Grassoise a mis son réveil à 6 heures du matin.

« Peu importe l’âge qu’on a, on sait qu’il y a toujours un de leurs morceaux qui va correspondre à un moment de notre vie. Ringo, pour moi, c’est un mec super drôle, très fun. Le fait qu’il continue à faire le signe Peace and love alors qu’on n’est plus dans les années 70, je trouve ça absolument génial. » Alberto, s’est levé encore plus tôt que Nadia. L’Italien débarque de Piacenza, en Émilie-Romagne. « Il y a un peu plus de trois heures et demie de route. Mais ce n’est rien pour moi. Je suis un fan absolu des Beatles. Je les ai vus le 24 juin 1965 à Milan, j’avais seulement quatorze ans. C’est un souvenir fantastique, même si je n’avais rien entendu parce que le son était affreux», s’esclaffe le Transalpin, vêtu d’un T-shirt de la tournée 2006 du All-Starr Band

(photo de gauche). « Et puis Ringo, c’est le plus marrant. Il n’a pas un gros ego, il était essentiel pour faire le lien avec Paul, John et George».