Nuit blanche
On a vu Nijni Novgorod, ce n’était pas la joie, on n’y reviendra plus jamais, mais on y a ramené la qualification. Enfin, pas nous, mais les Bleus de Didier Deschamps, ou plutôt Hugo Lloris, le Niçois. Ensemble, ils prennent les Français par la main et tirent la caravane bleue vers Saint-Pétersbourg. En attendant de découvrir les nuits blanches de l’ancienne Leningrad – entre fin juin et début juillet, la nuit n’existe pas -, on en a fait une pour revenir à Istra. Couché 1 heure du matin, endormissement poussif – c’est la pression ça, celle que vous voulez ! –, réveil à 5h et donc gueule en biais. Autant vous dire que l’iPhone, et même s’il est nouveau, a failli chuter du sixième étage de notre hôtel, où en sous-sol on pouvait jouer au billard, au bowling et manger des burgers. On n’a même pas eu le temps de faire deux ou trois strikes. Les quilles, ce sera pour plus tard… Quoi vous dire d’autre ? Oui, Alain Giresse a porté nos lunettes de soleil pour une photo souvenir entre journalistes de Radio France. Alain Giresse a refait le match en notre compagnie, évoqué l’arrêt de Lloris et le manque de spontanéité de Godin. « Gigi », lui, l’aurait mise au fond. Il ne nous l’a pas dit directement mais il a mimé le geste qu’il fallait faire. « Là, dans cette situation, c’est
clac d’un petit exter », a-t-il glissé de son accent chantant. Il y a un côté surréaliste que de refaire le match avec une légende entre deux discussions plus ou moins farfelues sur un fil WhatsApp où s’est inscrit un message d’Ando pas peu fier de voir la France poursuivre sa route en Russie. Ando, c’est le patron du Mill, à la tête d’une entreprise florissante depuis près d’un mois. On est devenu tellement potes qu’il ne prend même plus de pincettes et nous appelle désormais en FaceTime, alors qu’on attaque notre 514e papier de la Coupe du monde. On vous l’avoue, on ne lui a pas répondu, mais on a passé la soirée ensemble devant le match de la Russie, hier soir. On était tous réunis, heureux d’être là. Merci Hugo ! Vincent, en Russie