Var-Matin (Grand Toulon)

Anthony Roux raconte son titre

- PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTIAN MOURGUES

La formation GroupamaFD­J n’a pas raté son rendez-vous dimanche dernier à Mantes-la-Jolie en décrochant le titre de champion de France sur route chez les profession­nels, avec Anthony Roux qui succède donc à son équipier Arnaud Démare. Nous avons retrouvé Anthony, en famille dans sa maison de Bormes-les-Mimosas, quelques jours avant le départ du Tour de France. Une épreuve qu’il suivra de son canapé...

Votre titre prend naissance au moment de l’attaque de Molard à  km de l’arrivée...

À une dizaine de kilomètres, Rudy Molard (Groupama-FDJ) sort pour aller au titre. Derrière, on n’avait pas à rouler spécialeme­nt sur lui. La donne a changé après le retour d’Alaphilipp­e et Latour en costauds. Julian est pour moi le meilleur puncheur du monde, donc au niveau attaque, il ne faut pas le suivre et le laisser faire son effort. Étant plus puncheurro­uleur, je n’ai pas ses capacités et j’ai monté la bosse en tempo pour rentrer au sommet.

Le final a été incroyable...

Oui, c’est Guillaume Martin qui a lancé les hostilités. Il était, je pense, le coureur le moins rapide de nous tous et, du coup, Julian a fait l’effort pour revenir dans sa roue . Juste après, il a contré Anthony Turgis, à environ  m de la ligne. Là, je me suis dit que c’était le moment pour lancer le truc !

Votre victoire a été nette !

On était loin, car en vélo,  m, c’est énorme. Ça fait environ  secondes. Je n’ai pas trop calculé et quand le sprint se lance comme ça, c’est bien aussi. Mais j’avais surtout peur. Quand j’ai vu que je revenais sur Anthony Turgis, je me disais que la ligne était encore loin et que ça allait le faire pour le rattraper. Mais en pensant aussi qu’Alaphilipp­e était resté dans ma roue et qu’il allait me sauter à la fin. Les  derniers mètres ont été vraiment très durs. Après j’ai fait un bon sprint. Je ne suis pas couché et en revoyant les images, je ne pensais pas que Julian était si loin de moi au début du sprint.

Vous n’avez pas levé les bras en passant la ligne...

Non, car sur le coup, je ne regarde que la ligne et je ne me voyais pas champion de France. C’était surprenant car Julian, c’est la classe mondiale, et je ne pensais pas qu’il ne pourrait pas m’accrocher. C’est quelque chose que j’espérais depuis que je suis profession­nel et je ne me rendais pas compte que c’était moi qui avais réussi ça. Entre la fatigue et l’émotion, sur le coup, je n’ai même pas eu le courage pour lever les bras. Il m’a fallu du temps pour réaliser !

 ?? (Photo PQR/Le Courrier-Picard) ?? Anthony Roux, ici aux côtés de son manager Marc Madiot, a mis un certain temps avant de réaliser l’ampleur de son exploit.
(Photo PQR/Le Courrier-Picard) Anthony Roux, ici aux côtés de son manager Marc Madiot, a mis un certain temps avant de réaliser l’ampleur de son exploit.

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