Votre collaboration avec Ibrahim Maalouf sur votre dernier album solo vous a-t-elle ouvert les portes du jazz ?
atacha Atlas était à Monaco pour l’inauguration de l’exposition d’été du Grimaldi Forum consacrée à « L’or des Pharaons ». Elle a joué quelques titres de son dernier album en pianovoix pendant le dîner inaugural, puis a donné un concert gratuit avec son groupe, Transglobal Underground, qui effectue une tournée mondiale pour célébrer ses 25 ans d’existence. L’occasion de faire un « point carrière » avec la chanteuse Belgo-Egyptienne, que sa reprise arabisante de Mon amie la rose (Françoise Hardy) a rendue célèbre dans notre pays… C’est moi. Ma mère adorait Françoise Hardy et particulièrement cette chanson. On voulait faire une reprise avec Transglobal Underground et c’est ce titre qui s’est imposé. En plus de la Victoire, cela m’a permis de rencontrer Françoise Hardy qui a été très gentille et m’a dit qu’elle préférait ma version à la sienne… Oui, je suis heureuse que le groupe ait pu se reformer dans sa composition originale pour cette tournée anniversaire. À l’heure du Brexit et de Donald Trump, l’engagement antifasciste et antiraciste de nos chansons est plus que jamais d’actualité. Il faut continuer à transmettre le message. En quelque sorte, oui. En tout cas, j’ai eu envie de poursuivre mon Non. Transglobal Underground, avec son mix inédit de musiques arabes, indiennes et électro est devenu un symbole de la lutte contre le racisme et la xénophobie et j’en suis très fière. Je veux continuer à représenter cela pour ceux qui nous écoutent et viennent nous voir en concert. Oui, beaucoup. Une partie de ma famille y vit encore. Mais ils me disent que la situation est pire qu’avant la révolution et j’ai peur d’être déçue quand j’y retournerai.