Sanary-sur-Mer ,du village de pêcheurs au paradis de mille couleurs CLARA MARTOT PHOTOS DOMINIQUE LERICHE
Comment passer à côté des « pointus» provençaux? Si le terme ne vous dit rien, un passage au port de Sanary vous éclairera. Cette charmante station balnéaire, située entre Marseille et Toulon, a su se développer tout en conservant son caractère de port de pêche. À Sanary, les pêcheurs sont regroupés depuis des siècles dans l’une des plus anciennes prud'homies. Les « pointus », ce sont ces barques de pêche traditionnelles colorées, parfois classées « Monuments historiques », qui donnent tout son cachet au port. Un port où les pêcheurs vendent directement le poisson frais sur des étals et sur le marché quotidien. Le marché, c’est l’autre merveille de la commune, avec la mer qui le borde. «Nous sommes là tous les jours, nous créons un lien privilégié avec
les habitants» confie Manon, qui vend des produits maraîchers depuis trois ans. Huit kilomètres de plage Sans parler du cadre. Si vous arrivez sur le marché après avoir longé le port (piéton), il suffit d’un coup d’oeil à droite pour entrevoir la baie de Sanary et ses huit kilomètres de plage. Les sportifs s’aventurent jusque dans les criques de la Cride, entre les rochers dentelés. Les Sanaryens se jettent dans l’eau turquoise de la baie de Portissol, berceau historique de la plongée sous-marine. Amoureux des fonds sous-marins, vous y découvrirez un véritable aquarium à ciel ouvert. Très fréquenté en période estivale, le centre-ville voit se succéder petites et grandes adresses gastronomiques. L’histoire de certains cafés comme
Le Nautique ou La Marine remonte au siècle dernier. C’est ici qu’ont écrit intellectuels et artistes allemands, réfugiés à Sanary durant l’occupation nazie. On se souvient de Bertolt Brecht ou Stefan Zweig. Derrière ces cafés devenus monuments vivants de cette mémoire, les rues piétonnes réservent aux voyageurs plusieurs trésors cachés. Entre les boutiques de décoration et de vêtements coquets, vous dénicherez artisans locaux et collectionneurs. Mais surtout, à Sanary, ni le prochain café, ni la mer, ne seront jamais très loin : c’est une question d’héritage…