Contrôle surprise à la colonie de vacances
La Garde La direction départementale de la cohésion sociale et la Protection des populations menaient hier conjointement une visite d’inspection au Domaine de Massacan
Le Domaine de Massacan qui reçoit des jeunes de 6 à 17 ans en colonie de vacances, faisait hier l’objet d’une visite surprise - et médiatisée - de la Direction départementale de la Cohésion Sociale (DDCS) et de la Direction Départementale de Protection des Populations (DDPP). Cette magnifique propriété qui borde l’anse de Magaud appartient à la ville de Grenoble. Elle est gérée depuis onze ans par l’association Poil de Carotte, spécialisée dans le tourisme social.
Des structures très suivies
Actuellement, la structure entièrement rénovée et ouverte à l’année, accueille cent-quarante personnes, enfants et familles confondus. En compagnie du directeur David Delsol et de son équipe, les inspecteurs ont méticuleusement passé au crible tous les aspects réglementaires, ce qui leur a pris la matinée. La routine pour ces deux services qui multiplient les contrôles durant la période d’été. La DDPP, chargée de l’hygiène et de la santé, effectue plus d’un millier de contrôles dans le Var, durant la période estivale. « Les colonies de vacances font partie de nos priorités au même titre que la restauration, l’hébergement sous toutes ses formes et les commerces, plutôt ambulants. Et sur les denrées sensibles et susceptibles de tromper le consommateur. Nous intervenons aussi sur les prestations de service, les activités ludiques et nautiques », explique Joël Bonaric, son directeur adjoint. « Mais les colonies de vacances, qui sont suivies, ne sont pas le domaine où nous trouvons les irrégularités les plus graves ».
Valeurs éducatives
De son côté, la DDCS effectue une centaine de contrôles de structures d’accueil en juillet-août. Le Var est le département français qui concentre le plus de centres de vacances, mais aussi de centres de loisirs après la capitale. « Globalement, cela se passe bien, car aujourd’hui le règlement impose un taux d’encadrement ainsi que des diplômes pour la direction et le personnel », précise Arnaud Pouly, le directeur départemental de la DDCS. « Nous vérifions l’aspect éducatif, car il n’y a pas que de l’occupationnel. Nous tenons beaucoup à la transmission des valeurs éducatives aux enfants : des activités riches et variées dans un cadre sécurisé et sécurisant ». Organisation des journées et des soirées, gestion des portables, vérification de la bonne prise en compte des fiches sanitaires des enfants, protection par rapport à la chaleur et aux coups de soleil… rien n’est laissé au hasard. Les irrégularités mineures - un écrou à serrer, une porte non verrouillée, un livret de vaccination oublié sont traitées sans délai. «Là où nous avons le plus de problématiques, ce sont dans les manières comportementales », poursuit Arnaud Pouly. « Il y a des sujets sur lesquels on ne passe pas. L’an dernier, un animateur qui avait donné une claque a été suspendu tout de suite ». Des contrôles a priori sont également effectués avant les embauches : «Nous contrôlons l’extrait n° 2 du casier judiciaire et nous filtrons avec le FIJAIS, un fichier concernant les infractions sexuelles et les violences ». David Delsol, le directeur du domaine de Massacan, se prête à ces inspections avec philosophie : « Elles nous permettent d’améliorer les procédures et, comme les règlements évoluent toujours un peu, c’est une veille sanitaire bénéfique ».